Vous êtes ici
Pas d’accords salariaux nationaux dans une Belgique confédérale

« Quel est l’intérêt de continuer à réunir syndicats et employeurs au niveau belge s’ils ne souhaitent pas conclure d’accords ? » Le candidat Premier ministre Jan Jambon ne voit pas l’utilité d’accords salariaux centraux dans une Belgique confédérale. « Quel est l’intérêt de fixer les mêmes accords stricts pour la Flandre, où le marché du travail est en pénurie, et la Wallonie, où le chômage atteint des sommets ? », s’est-il demandé à l’occasion du Jour V « La prospérité à travers le confédéralisme ».
Intérêts convergents
À la place d’accords centraux, la N-VA souhaite une concertation salariale au niveau des secteurs et des entreprises. « Il faut donner aux partenaires sociaux dans les entreprises et les différents secteurs l’autonomie nécessaire pour décider eux-mêmes d’un gel ou d’une augmentation des salaires », a expliqué Jambon, estimant que les travailleurs et les employeurs avaient des intérêts convergents.
Retard wallon
Les accords salariaux décentralisés ne se baseraient pas sur une marge salariale convenue de manière centrale ou une indexation automatique, mais seraient déterminés sur le lieu de travail. Des accords globaux par entreprise ou secteur permettraient aux employeurs et aux travailleurs de négocier la compensation de l’inflation et la marge réelle des hausses de salaires. « Ce n’est qu’ainsi que la Wallonie pourra commencer à combler son retard », estime Jambon.
Politique sur mesure
La décentralisation de la concertation salariale s’inscrit dans le changement de paradigme confédéral défendu par la N-VA. Ce n’est qu’au sein d’une Belgique confédérale que la Flandre et la Wallonie auront la garantie d’une politique sur mesure. « Pas de paroles vaines, mais des ambitions. Il faut continuer dans la voie des réformes courageuses, car elles sont nécessaires pour sortir de la platitude belge », conclut Jan Jambon.