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Nouvelles drogues : les États membres doivent intervenir plus rapidement

L’Europe souhaite que les États membres interdisent plus rapidement les nouvelles drogues. La commission compétente du Parlement européen a approuvé une série de mesures en ce sens. « L’Europe qualifie désormais clairement les substances psychoactives de drogues et demande aux États membres d’adapter leur droit pénal. Les « designer drugs » devraient disparaître plus rapidement du marché », explique l’eurodéputée Helga Stevens, qui a participé aux négociations sur ces nouvelles règles.
Les substances psychoactives ont un effet direct sur l’esprit et peuvent, par exemple, provoquer des hallucinations. « Il s’agit en fait de drogues de synthèse qui ont des effets désastreux pour la santé publique. De nombreuses personnes en meurent. Il est grand temps d’agir », estime Stevens.
L’Europe en retard
« Parce qu’elles apparaissent très vite et sous de nombreuses nouvelles variantes, il est difficile de lutter contre ces ‘designer drugs’ ». Les règles européennes actuelles sont trop limitées et concernent uniquement les drogues « classiques », explique Stevens. « Toute substance dangereuse que l’Europe souhaite interdire doit faire l’objet d’une procédure législative fastidieuse. Entre-temps, les dealers ont le champ libre, et des personnes tombent gravement malades, voire meurent. Et une fois que la substance en question est enfin interdite, une nouvelle variante est mise sur le marché ou bien les fabricants ont déjà adapté leur marché. L’Europe court derrière les faits. Espérons avoir enfin trouvé une solution », conclut l’eurodéputée.