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Nouveau rapport de la Cour des comptes : une condamnation européenne plane sur la Belgique
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Mardi, la Commission européenne a placé la Belgique pratiquement en queue de peloton des États membres. Aujourd’hui, la Cour des comptes en rajoute une couche. « Dans son analyse budgétaire annuelle, la Cour des comptes déplore l’absence de réformes en Belgique. 80 % des recommandations européennes sont tout simplement ignorées par le gouvernement De Croo », explique le député fédéral N-VA Sander Loones en citant le rapport. « La Belgique plonge vers l’abîme. Le moins que l’on puisse attendre du gouvernement serait de prendre ses responsabilités et de gouverner. Ce n’est pas le cas. La secrétaire d’État au Budget Bertrand a déjà fait savoir qu’il ne fallait pas s’attendre à quoi que ce soit dans les mois à venir. Nous sommes donc censés accepter un gouvernement qui admet lui-même ne pas gouverner ? »
L’incapacité de la Belgique à respecter les critères budgétaires quantitatifs de l’Europe est bien connue. Le déficit budgétaire est trop élevé, la dette nationale continue d’augmenter et trop peu de mesures structurelles sont prises. Ce que l’on sait moins, c’est que la Commission européenne formule chaque année des recommandations que les États membres doivent mettre en œuvre. « À peine 20 % de ces recommandations sont prises en compte ; 80 % sont ignorées », déplore Loones.
Intenable
La maîtrise des dépenses publiques est l’une des principales recommandations pour lesquelles aucune avancée n’a encore été réalisée. Loones : « Si le gouvernement dépense plus rapidement que la richesse ne croît, la situation devient délicate. C’est précisément ce qui se passe sous le gouvernement De Croo. La hausse des dépenses primaires devrait rester inférieure à la croissance du PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB , mais aucune avancée n’a été réalisée sur ce plan au cours de la législature. Le rapport de la Cour des comptes montre que les dépenses publiques deviennent intenables et qu’une menace de condamnation européenne plane sur la Belgique. »
Banc de pénalité
Si la Commission européenne dénonce les dépenses publiques, le rapport de la Cour des comptes montre que de nombreuses autres réformes échouent également sous la Vivaldi. Il s’agit notamment de la réforme du système fiscal, de la viabilité budgétaire des soins de santé, de la simplification du système d’impôts et de cotisations sociales et de la réduction crédible de la dette. « L’UE va bientôt introduire de nouvelles règles budgétaires. L’engagement à mener des réformes y sera intégré », souligne Loones. « C’est précisément sur ce point que la Belgique échoue actuellement. Si ces réformes deviennent obligatoires, la Belgique se retrouvera rapidement sur le banc de pénalité. Les choses sont on ne peut plus claires. »