N-VA vigilante au moment de l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord

25 mars 2020

« Dès que l’on parle d’élargissement, certains dirigeants de l’UE ne veulent plus rien entendre. Ils ont en effet décidé de lancer les négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord malgré tout. » La N-VA s’interroge quant à la nécessité d’entamer des négociations d’adhésion alors que tout tourne actuellement autour de la crise du coronavirus. « Alors que l’Union européenne voit les crises se succéder, crise de l’euro, crise de la migration, Brexit et maintenant crise du coronavirus, un nouvel élargissement ne me paraît pas forcément judicieux. »

Ne pas se laisser aveugler par l’optimisme de l’élargissement

Selon la N-VA, le dernier élargissement, Roumanie et Bulgarie, n’a pas encore été entièrement digéré. Elle se demande si leur adhésion ne prouve pas qu’il est insensé de permettre à des pays de rejoindre l’Union européenne alors qu’ils ne satisfont pas à l’ensemble des critères. « Certains l’ont heureusement compris. L’ouverture des négociations a déjà été reportée à plusieurs reprises sous la pression des Pays-Bas, du Danemark et de la France. À condition de ne pas se laisser aveugler par l’optimise de l’élargissement, il est facile de comprendre que les nouveaux États membres doivent également pouvoir s’intégrer dans le groupe. On parle de respect des droits de l’homme et de l’état de droit, d’une économie de marché fonctionnelle et de la capacité à mettre en œuvre le droit européen en vigueur. »

Une procédure d’adhésion plus stricte

Le train est malheureusement déjà parti, déplore la N-VA. Mais l’opposition n’a pas été vaine. « L’Union a en partie admis que la procédure d’adhésion devait être plus stricte. L’accent sera désormais mis davantage sur la conditionnalité et le respect des obligations. Il sera également possible de revenir en arrière et d’interrompre la procédure. Nous nous en félicitons, mais nous allons devoir veiller à ce que cela soit réellement mis en œuvre dans la pratique. »

Des conditions supplémentaires pour l’Albanie

La députée s’interroge tout particulièrement sur le cas de l’Albanie, un pays où la corruption fait encore rage. L’UE y répond en partie en posant des conditions supplémentaires avant d’entamer réellement les négociations d’adhésion. Le pays doit ainsi garantir un financement transparent des partis politiques et des campagnes électorales, mettre en œuvre les réformes juridiques nécessaires et s’attaquer au problème des demandes d’asile infondées de ses citoyens dans d’autres États membres.

Tout nouvel État membre doit constituer une plus-value

« Notre parti veillera de près au respect strict des ces conditions renforcées. La procédure d’adhésion doit être réversible à tout moment et l’aide de préadhésion doit être assortie de conditions. Nous demandons également de faire la différence entre l’Albanie et la Macédoine du Nord, leurs dossiers ne doivent pas rester liés. L’UE doit rester un club exclusif où tout nouvel État membre constitue une plus-value. Chaque pays doit faire ses preuves par lui-même lors de l’examen final », conclut la N-VA.

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