N-VA : « La politique agricole de l’UE doit protéger la biodiversité de la Flandre et les exploitations familiales »

Le groupe N-VA au Parlement européen dénonce la position du Parlement sur la politique agricole commune (PAC). « C’est une occasion manquée », regrette l’eurodéputé Johan Van Overtveldt. « Les partis traditionnels se gargarisent d’objectifs climatiques très ambitieux, mais quand il s’agit de politique agricole, ils préfèrent maintenir une politique dépassée. Nous souhaitons une politique moderne et cohérente vis-à-vis de la nature, de la biodiversité et du climat. »

Pour la N-VA, la nouvelle politique agricole doit être un instrument permettant une agriculture orientée vers l’avenir et basée sur un modèle d’entreprise rentable, l’agriculture étant un partenaire naturel dans la lutte contre le changement climatique. L’objectif de la PAC doit être de permettre la culture durable de denrées alimentaires suffisantes. Elle doit également promouvoir des produits agricoles à des prix raisonnables pour les consommateurs et un revenu décent pour les agriculteurs.

« Nous souhaitons une politique agricole européenne qui soutienne et protège la biodiversité de la Flandre et nos exploitations familiales. Avec ce vote au Parlement européen, nous prenons malheureusement la direction inverse », déplorent les eurodéputés N-VA.

Néfaste tant pour l’environnement que pour les agriculteurs flamands

Encore récemment, ce même parlement votait pourtant des objectifs climatiques très ambitieux, affirmant que tous les secteurs allaient devoir contribuer. Mais quand il s’agit de politique agricole, les objectifs en matière de biodiversité et de verdissement ne semblent plus aussi importants. L’eurodéputé et président de la commission des budgets Johan Van Overtveldt explique : « Cette incohérence aura des conséquences. Si un tiers du budget européen est pour ainsi dire exempté et ne doit plus contribuer de manière substantielle à une transformation durable, non seulement la pression reposera uniquement sur les autres secteurs, mais c’est tout le système qui va se retrouver fragilisé. »

Pour l’eurodéputé Geert Bourgeois, les agriculteurs flamands seront les grands perdants. « Jusqu’à présent, la politique agricole européenne a surtout débouché sur des économies d’échelle massives, avec des conséquences néfastes pour les petites exploitations agricoles flamandes. Les petites entreprises familiales qui offrent une réelle valeur ajoutée ne sont pas stimulées et ces projets mettent à mal l’idée même d’une agriculture sur mesure pour la Flandre. »