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« Moins de 50 ans et déjà une indemnité de maladie jusqu’à la pension »
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« Nous déplorons le fait que les autorités fédérales excluent les malades de longue durée du marché du travail de manière aussi massive et définitive. » La N-VA réagit à un article du Standaard relatif à une évolution regrettable de l’INAMI. Cette année, 29 000 malades de longue durée vont être informés du fait que leur allocation sera prolongée jusqu’à la pension.
Fin 2020, la Commission supérieure du Conseil médical de l’invalidité (CMI) a décidé de reconnaître un large groupe de malades de longue durée jusqu’à l’âge légal de la pension, alors qu’ils auraient dû faire l’objet d’un contrôle cette année. Il s’agit au total de 29 229 bénéficiaires d’une allocation appartenant à l’une des trois catégories suivantes : personnes en incapacité de travail depuis 10 ans ou plus, personnes de plus de 58 ans et personnes d’au moins 50 ans en incapacité de travail depuis 5 ans ou plus.
Le principe de Responsabilisation Rendre les États fédérés responsables afin qu’ils soient récompensés s’ils mènent une politique de qualité et sanctionnés si leur politique est mauvaise. Cette responsabilisation était une exigence de la N-VA durant les négociations gouvernementales de 2010-2011 dans le cadre de la révision de la loi de financement. La N-VA souhaite entre autres une importante autonomie fiscale pour les États fédérés et une responsabilité propre en ce qui concerne, entre autres, la politique du marché de l’emploi, les soins de santé et les allocations familiales. responsabilisation reste lettre morte
L’augmentation massive du nombre de personnes en incapacité de travail ou malades de longue durée est un sujet de préoccupation depuis bien longtemps. Pour y faire véritablement face, nous devons responsabiliser les employeurs, les travailleurs et les médecins de manière équilibrée. Si ce principe de responsabilisation est inscrit dans l’accord de gouvernement fédéral, il est jusqu’à présent resté lettre morte.
29 000 personnes exclues
Le gouvernement Vivaldi remet même en question l’offre systématique de trajets de réintégration initiée par la coalition suédoise. « Le ministre Vandenbroucke a parlé d’incitations positives pour faire face à l’augmentation des plus de 500 000 malades de longue durée, mais c’est en réalité l’inverse qui se passe », estime la N-VA. « Cela revient à dire à 29 229 personnes qu’elles sont exclues du marché du travail. »
La pénurie de médecins-contrôle n’est pas une excuse
La pénurie de médecins-contrôle et de médecins-conseil des mutuelles n’est pas une raison d’abandonner ainsi les malades de longue durée à leur sort. La réintégration sur le marché du travail n’est pas seulement une question médicale, c’est aussi et avant tout une question d’accès et d’accompagnement vers un emploi. « Nous appelons à renforcer sans plus attendre la coopération entre l’INAMI et le VDAB Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB), c’est-à-dire le service flamand pour l’emploi et la formation professionnelle, est un service public flamand qui rassemble l’offre et la demande sur le marché de l’emploi et qui a essentiellement pour mission de faire office d’intermédiaire pour les demandeurs d’emploi et de les aider à trouver du travail. Depuis la réforme de l’État de 1989, les services de l’emploi relèvent des régions et la formation professionnelle est une compétence communautaire. Le pendant wallon du VDAB est le Forem et le pendant bruxellois est Actiris. VDAB , comme demandé dans l’accord de gouvernement flamand et le récent accord VESOC entre le gouvernement flamand et les partenaires sociaux », poursuit la N-VA.
Emplois d’intégration professionnelle et certificat de capacité
Les contrats de travail ordinaires et les régimes de licenciement onéreux en vigueur dans ce pays constituent un réel obstacle à la reprise du travail. C’est pourquoi la N-VA propose des « emplois d’intégration professionnelle » permettant aux malades de longue durée de reprendre le travail (maximum à mi-temps) tout en conservant leur allocation. Ils paient alors des cotisations ONSS et n’ont pas à craindre de perte de salaire.
La N-VA souhaite également transformer le certificat de maladie du médecin traitant en un certificat de capacité. Il s’agirait d’ajouter au certificat de maladie des informations sur ce que la personne malade est encore capable de faire.
Se concentrer sur ce que l’on peut faire
La N-VA propose pour finir des « emplois-rebond ». L’idée est d’assouplir l’interdiction faite aux employeurs de mettre temporairement des travailleurs à disposition d’un autre employeur, avec maintien de leur contrat. Cela permettrait aux malades de longue durée ou aux personnes en burn-out ayant encore un contrat de travail d’essayer un autre emploi dans un autre contexte.
« Nous devons rejeter cette idée négative selon laquelle les malades de longue durée ne peuvent plus rien faire et nous concentrer au contraire sur ce qu’ils peuvent encore faire. L’idée est d’impliquer chacun dans la mesure de ses possibilités », conclut la N-VA.