Michael Freilich réclame une enquête sur une possible couverture de Bpost après la fraude d’un cadre dirigeant

16 mars 2023
Michael Freilich

Le CEO d’une filiale de Bpost s’est fait payer à travers une société de gestion, ce qui est interdit par la loi. C’est le député fédéral Michael Freilich qui a dévoilé l’information. « Pourquoi Bpost a-t-elle couvert cette affaire ? Je réclame une enquête détaillée. » Le député fédéral compte interpeller la ministre De Sutter, compétente pour l’entreprise publique, au parlement.

Le 17 mai 2019, la Chambre a approuvé la « loi interdisant le recours à des sociétés de gestion aux administrateurs publics » afin d’éviter l’évasion fiscale des administrateurs d’entreprises publiques. Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2020. À travers une enquête et en posant des questions ciblées à la ministre compétente, Michael Freilich a appris qu’un administrateur de la filiale de Bpost AMP n’avait pas respecté cette règle. Il s’agit du CEO d’AMP Benoît Dewaele, qui a eu recours à cette construction d’avril 2021 à décembre 2022. « La direction de Bpost de l’époque a également commis une erreur en autorisant ce contrat », ajoute Freilich.

En vigueur après l’interdiction

Au sein de la commission Entreprises publiques et dans une réponse écrite, la ministre De Sutter a confirmé cette affaire tout en précisant qu’elle datait d’avant l’entrée en vigueur de l’interdiction. « Avant le 1er janvier 2020, certains professionnels de Bpost ou de filiales de Bpost travaillaient à travers des sociétés de gestion dans un rôle de people management. L’un d’eux était CFO d’une filiale. Un processus de régularisation a été lancé », a-t-elle déclaré. « Cette société de gestion n’a pourtant été fondée qu’en août 2020 et le contrat est entré en vigueur courant 2021 », explique Freilich.

Illégalité et faute déontologique

Le député fédéral compte bien interpeller la ministre à ce sujet lors de la séance plénière. « Si Bpost cherche à étouffer l’affaire et envoie la ministre compétente au parlement avec de mauvaises informations, c’est qu’il y a un réel problème », estime Freilich. « La facturation via une société de gestion n’est pas seulement illégale, c’est aussi une grave faute déontologique qui doit être sanctionnée. » Freilich introduira une motion de recommandation et appellera le gouvernement à mener une enquête de fond et à prendre les sanctions adéquates.

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