Mauvaise gestion des CPAS bruxellois : « Ce n’est pas un problème isolé »

21 novembre 2024
Brussel

Le récent reportage de Pano a révélé un grave cas de mauvaise gestion au CPAS d’Anderlecht. Des personnes n’ayant pas droit au revenu d’intégration le perçoivent pourtant sans problème. Des employés décrivent des conditions de travail chaotiques et caractérisées par des ingérences politiques et une absence de contrôle. La N-VA s’indigne : « Cette situation est absolument scandaleuse et se fait au détriment des personnes les plus vulnérables de notre société », explique le député bruxellois Gilles Verstraeten.

Culture du clientélisme

Le reportage de Pano confirme ce que Gilles Verstraeten soupçonne depuis des années : une culture du clientélisme. « Avec les bons contacts dans le bon parti, tout semble pouvoir s’arranger. Et il n’y a pas que les CPAS et Anderlecht qui sont concernés. Ce n’est pas un problème isolé. »

Restructuration en profondeur

Verstraeten rappelle que la N-VA réclame depuis longtemps des réformes au sein des CPAS bruxellois et appelle à une restructuration en profondeur aux niveaux communal, régional et fédéral. « Il n’est pas normal d’avoir dix-neuf CPAS différents qui fonctionnent de manière autonome les uns par rapport aux autres. La supervision par les communes, la Région et le SPP Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. Intégration sociale est défaillante. C’est une véritable foire d’empoigne. Les pratiques entre les CPAS varient énormément, avec tout ce que cela implique », explique Gilles Verstraeten.

Les bonnes propositions ne manquent pas

La N-VA Bruxelles prépare donc une résolution contenant diverses propositions visant à résoudre ces problèmes. « Nous avons de nombreuses propositions », explique Gilles Verstraeten. « Je plaide depuis des années en faveur d’un CPAS unique à Bruxelles, d’un meilleur contrôle des subsides de la Région vers les CPAS et d’une harmonisation poussée des pratiques des CPAS au niveau régional. Mon collègue Mathias Vanden Borre, quant à lui, réclame depuis des années la création d’un organe d’audit permanent, ainsi que diverses réformes et des gains d’efficacité. Les pistes concrètes et les bonnes propositions ne manquent pas », conclut-il.

Pas de terrain de jeu pour les fraudeurs

Le député Wouter Raskin a également exprimé son mécontentement au Parlement fédéral. « Bruxelles agit comme un aimant sur tous ceux qui veulent abuser de notre système de Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . » Il pointe du doigt la responsabilité de la ministre fédérale Karine Lalieux (PS). « Notre filet de sécurité sociale est là pour aider les personnes vulnérables, pas pour offrir un terrain de jeu aux fraudeurs. Il est grand temps de responsabiliser ces CPAS et d’examiner d’un œil critique les mécanismes de contrôle tout en les renforçant, car les personnes qui travaillent risquent de perdre la confiance si cela va toujours dans le même sens. »

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