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Malaise au sein de la police judiciaire : le gouvernement Vivaldi ignore les signaux d’alarme

Au sein de la commission mixte Intérieur et Justice, les responsables de la police judiciaire fédérale sont venus présenter la situation catastrophique à laquelle ils sont actuellement confrontés. Le service manque de moyens alors que le crime organisé est de plus en plus violent. Le gouvernement fédéral en a déjà été informé l’année dernière mais n’en a pas tenu compte. Les députés fédéraux Christoph D’Haese et Yngvild Ingels s’indignent : « L’état de droit est en danger. »
Les problèmes de la police judiciaire fédérale sont connus depuis longtemps. Le 1er décembre 2021, des représentants du ministère public et de la police judiciaire fédérale avaient eu l’occasion d’en faire part aux ministres compétents et au Premier ministre. Le gouvernement Vivaldi n’ayant rien fait, les responsables de la police judiciaire ont une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme.
Violence extrême
Le témoignage du procureur Frédéric Van Leeuw a été particulièrement frappant. Sur la base d’images explicites, il a montré à quel point le crime organisé dans notre pays était devenu violent et n’attachait plus aucune valeur à la vie.
Querelles politiques
Le député fédéral Christoph D’Haese dénonce : « Le crime organisé est en train de mettre la main sur notre pays à cause de querelles politiques entre les ministres Van Quickenborne et Verlinden. L’état de droit est en danger, c’est on ne peut plus clair. C’est également l’avis du ministère public. »
Ténacité des agents
Le manque de moyens aura été le fil rouge des différentes interventions. Le fait que nous arrivions malgré tout à obtenir parfois de bons résultats, comme lors de l’Opération Sky, s’explique par la ténacité des agents, qui investissent souvent eux-mêmes dans leurs propres matériels, comme les ordinateurs et les logiciels.
Budget supplémentaire et nouvelle organisation
La députée fédérale Yngvild Ingels ajoute : « Le Collège des procureurs généraux réclame au moins 35 millions d’euros supplémentaires cette année pour faire face aux problèmes de la police judiciaire fédérale. Nous sommes d’accord. Mais nous devons voir plus loin. Une nouvelle organisation s’impose de toute urgence. Le modèle de police intégrée actuel a atteint ses limites et, après vingt ans, nécessite d’être révisé. »