Vous êtes ici
Maaike De Vreese appelle à une action européenne contre la politique migratoire illégale de l’Espagne
La députée fédérale Maaike De Vreese exhorte la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) à intervenir contre la régularisation massive d’illégaux prévue par le gouvernement espagnol. De Vreese qualifie la décision du Premier ministre espagnol Sanchez de déloyale et d’illégale et appelle la secrétaire d’État à agir tant au niveau bilatéral qu’à l’échelon européen. De Moor abordera la question (de manière informelle) avec le ministre espagnol de la Migration lors du Conseil « Justice et Affaires intérieures ».
Ne pas récompenser le trafic d’êtres humains
Le gouvernement socialiste espagnol a annoncé vouloir régulariser quelque 300 000 personnes en séjour illégal par an en 2025, 2026 et 2027. Il s’agit selon De Vreese de personnes entrées illégalement dans l’espace Schengen ou dont le permis de séjour a expiré. « Le gouvernement espagnol envoie un signal totalement erroné », estime De Vreese. « On ne peut pas récompenser l’entrée illégale et le trafic d’êtres humains par un droit de séjour légal. L’Espagne ne respecte pas ses obligations au sein de l’espace Schengen et va créer un effet d’aspiration qui touchera tous les autres États membres. »
Libre circulation dans l’espace Schengen
De Vreese précise en effet que les permis de séjour délivrés par l’Espagne permettent également la libre circulation dans l’espace Schengen. « Cela pourrait alourdir la pression sur des pays comme la Belgique, puisque les migrants pourront se déplacer après leur régularisation et éventuellement introduire de nouvelles demandes d’asile. »
Approche européenne
Lors d’une précédente réunion de commission, de Moor avait fait part de son intention de contacter son homologue espagnol. Pour Maaike De Vreese, ces concertations bilatérales sont toutefois insuffisantes. « Ce problème nécessite une approche européenne. La secrétaire d’État doit soulever la question au sein du Conseil et de la Commission européenne. Il faut rappeler à l’Espagne ses obligations au sein de l’espace Schengen. »