Vous êtes ici
Maaike De Vreese : « Accompagner au maximum les nouveaux arrivants vers un parcours d’intégration »

En plus des 30 000 Ukrainiens déplacés temporairement, la Flandre a également accueilli quelque 42 000 nouveaux arrivants majeurs susceptibles de suivre un parcours d’intégration en 2022. On dénombre notamment de nombreux Roumains, Bulgares, Polonais et Espagnols. À lui seul, ce groupe représente en effet près de 40 % des personnes susceptibles de suivre un parcours d’intégration. « Nous devons veiller à ce que ces personnes suivent un parcours d’intégration afin qu’elles puissent s’intégrer au mieux, notamment en apprenant notre langue. J’appelle donc le ministre Somers (Open Vld) à miser un maximum sur des campagnes ciblées et le recours à des ambassadeurs », déclare la députée flamande Maaike De Vreese.
Ambassadeurs
Actuellement, les autorités flamandes misent sur des campagnes visant à inciter les nouveaux arrivants volontaires à suivre un parcours d’intégration. Le gouvernement flamand a prévu un budget de quelque 500 000 euros pour la période 2022-2023. Si la campagne fut avant tout adressée aux Ukrainiens l’année dernière, cette année, elle doit être étendue à l’ensemble des nouveaux arrivants. Une analyse de la stratégie de communication a montré que les nouveaux arrivants prenaient connaissance du parcours d’intégration principalement via le bouche-à-oreille. C’est pourquoi le ministre Somers souhaite recourir à des personnes ayant elles-mêmes suivi un parcours d’intégration en tant qu’ambassadeurs auprès des nouveaux arrivants.
Modèles
La N-VA souhaite aller plus loin. « Outre la mise en place de la nouvelle politique d’intégration, le grand défi de 2023 sera de guider au maximum les nouveaux arrivants en provenance de l’UE vers des cours d’intégration. On peut se servir d’ambassadeurs, mais il faut aller plus loin. Une grande partie des nouveaux arrivants font en effet partie d’une certaine communauté : la communauté catholique polonaise ou la communauté orthodoxe roumaine, par exemple. Nous avons donc besoin de modèles au sein de ces communautés afin de mettre en avant le parcours d’intégration. En prenant la parole, ces figures de proue pourraient atteindre et convaincre de très nombreuses personnes », estime De Vreese.
Parcours d’intégration dans le pays d’origine
Outre les Ukrainiens, les travailleurs migrants originaires de l’UE constituent une nouvelle fois le principal groupe de nouveaux arrivants. En 2022, ils étaient un cinquième de plus que l’année précédente. Au parlement, De Vreese a plusieurs fois suggéré de réaliser au moins une partie du parcours d’intégration dans le pays d’origine. « L’an dernier, quatre personnes inscrites pour un parcours d’intégration sur cinq ne connaissaient pas un mot de néerlandais. Quand c’est possible, par exemple pour les travailleurs migrants ou dans le cadre du regroupement familial, nous devons proposer un parcours dans le pays d’origine. Toutes ces personnes pourraient ainsi apprendre notre langue et les droits et devoirs de notre société dans leur propre pays. Et elles s’en sortiraient beaucoup plus facilement une fois arrivées en Flandre », conclut Maaike De Vreese.