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L’UE souhaite une approche commune et plus ferme des violences faites aux femmes. Assita Kanko : « Fini les mots, place aux actes. »

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la Commission européenne a proposé une directive invitant les États membres à mieux protéger les femmes contre les violences (sexuelles), les mutilations génitales et le revenge porn, entre autres. La Commission souhaite notamment infliger une peine minimale de huit ans de prison en cas de viol et accorder plus de temps aux victimes pour poursuivre les auteurs. Les procédures doivent être simplifiées, de même que l’accès aux tribunaux. « C’est une bonne nouvelle », estime l’eurodéputée Assita Kanko, qui a récemment porté une résolution au Parlement européen visant à mettre un terme aux mutilations génitales féminines.
Peine maximale de minimum huit ans de prison en cas de viol
À travers sa directive, la Commission souhaite inciter les États membres à lutter contre les violences faites aux femmes et les violences domestiques de manière plus ferme et plus efficace. Une approche juridique plus stricte sera mise en place afin de mieux protéger les femmes contre les violences sexuelles, les mutilations génitales et le revenge porn. D’après la proposition, la peine maximale en cas de viol sera de minimum huit ans de prison et les victimes (p. ex. les enfants) auront plus de temps pour poursuivre les auteurs. Elles pourront également bénéficier d’un meilleur soutien et d’une meilleure protection.
Mutilations génitales
Le Parlement européen avait précédemment voté un appel à une stratégie européenne pour mettre un terme aux mutilations génitales féminines dans le monde, à l’initiative d’Assita Kanko. Cette résolution a bénéficié d’un large soutien à travers l’ensemble du spectre politique. « Nous allons maintenant passer à l’action. Fini les mots, place aux actes », lance une Kanko déterminée. « Les mutilations génitales féminines n’ont pas leur place en Europe. Nous allons enfin aborder sérieusement la question des violences faites aux femmes, et en particulier des mutilations génitales, dont j’ai moi-même été victime. Cette proposition de loi élimine de nombreuses barrières pour les victimes et permet de sanctionner plus durement les auteurs. »
Des procédures simplifiées
Les États membres sont invités à simplifier les procédures et à faciliter l’accès aux tribunaux, par exemple. Il sera ainsi plus simple de dénoncer ce genre de faits.
Mettre fin à l’injustice
« Il était grand temps pour l’UE d’adopter une position plus ferme. De nombreuses femmes sont victimes de violences, tandis que les auteurs restent libres ou ne sont condamnés qu’à des peines légères. Nous devons mettre fin à cette injustice. Justice doit enfin être rendue. Nous devons nous assurer que la législation entre rapidement en vigueur, ait la portée escomptée et protège ainsi toutes les femmes. C’est pourquoi je me suis déjà portée candidate pour les négociations », conclut Assita Kanko.