L’Europe ferme les yeux sur le scandale espagnol

« L’arrestation du chef de gouvernement catalan Carles Puigdemont en Allemagne marque une nouvelle étape honteuse dans le traitement réservé par l’État espagnol à des responsables politiques pacifiques. » La N-VA n’a pas peur d’exprimer son indignation après la nouvelle escalade dans le conflit opposant la Catalogne et l’Espagne. Les groupes N-VA au sein des parlements fédéral, flamand et européen attendent de l’Europe qu’elle prenne enfin position. Dimanche, environ 150 Catalans et Flamands ont manifesté à Bruxelles contre l’incarcération de responsables politiques catalans.

Dialogue ou répression

En fin de semaine dernière, le gouvernement espagnol est passé à la vitesse supérieure en émettant de nouveaux mandats d’arrêt contre des responsables politiques catalans, dont le candidat à la présidence Jordi Turull. La N-VA condamne cette démonstration de force de la part de Madrid : « Le Parlement flamand a déjà condamné les violences lors du référendum. Il est inacceptable que l’Espagne continue de miser sur la répression plutôt que de prôner le dialogue.

Épuration politique

Pour la N-VA, il est difficile d’encore qualifier l’Espagne de véritable démocratie. « Une telle épuration politique revient à nier totalement la démocratie catalane et est indigne d’un membre de l’Union européenne », explique le parti, évoquant également les responsables politiques catalans en exil. « Leur seul tort est d’avoir voulu concrétiser leur droit à l’autodétermination de manière démocratique. »

Les démocrates doivent s’exprimer

L’Europe, et plus particulièrement le groupe PPE au Parlement, doit rappeler l’Espagne à l’ordre, estime l’eurodéputé Mark Demesmaeker. « Quand la Commission européenne va-t-elle enfin prendre position face à cette répression de la part d’un État membre ? L’attitude servile des amis de Rajoy au sein du PPE est révoltante. Y a-t-il encore des démocrates au sein du PPE ? Qu’ils s’expriment enfin », conclut Mark Demesmaeker.