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L’étiquetage obligatoire de l'origine est inutile

Le Parlement européen a approuvé une résolution relative à l’étiquetage obligatoire de l’origine. La délégation de la N-VA a voté contre. « Une majorité des parlementaires européens pensent apparemment que la mention obligatoire de l’origine du lait dans un pot de yaourt ou de la viande transformée dans une lasagne augmente la qualité de ces produits, lutte contre la fraude, protège l’emploi et restaure la confiance des consommateurs. C’est pourtant le contraire », prévient le parlementaire européen Mark Demesmaeker.
« L’étiquetage obligatoire de l’origine a un goût de protectionnisme, est contraire aux principes du marché européen unifié et s'avère surtout préjudiciable pour les régions frontalières et les régions plus petites tournées vers l'exportation », déclare Demesmaeker. « Les faits sont clairs », souligne-t-il : « l’étiquetage de l’origine indique la provenance, mais n'augmente ni la qualité, ni la traçabilité, et ne prévient pas non plus la fraude. La faisabilité opérationnelle et pratique constitue également un obstacle, tout comme les charges et frais administratifs supplémentaires, qui ont finalement pour conséquence un prix plus élevé pour le consommateur. Une enquête révèle par exemple qu’avec une augmentation de prix de 5 à 9 pour cent, le consommateur est clairement moins disposé à payer pour les informations relatives à l'origine.
Retour au réalisme
Il y a un an, le Parlement a adopté une résolution similaire, qui a incité la Commission européenne à proposer une législation. La réponse de la Commission européenne était claire et sans équivoque : un étiquetage obligatoire de l’origine de la viande comme ingrédient n’est pas l'approche adéquate et une législation à ce sujet s'avère donc inutile. « La Commission avait raison : un étiquetage volontaire de l'origine est déjà appliqué aujourd'hui de manière rentable. Nous devons creuser cette piste au lieu de créer des obstacles supplémentaires inutiles pour nos PME. Le Parlement aurait mieux fait de se montrer plus réaliste », estime Demesmaeker.