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Les victimes d’accidents médicaux toujours livrées à elles-mêmes

Le Fonds des accidents médicaux (FAM) a pour missions de formuler des avis quant à la responsabilité en cas d’accident médical et de prendre en charge l’indemnisation des victimes en l’absence de responsabilité. Dès 2020, la députée fédérale Kathleen Depoorter avait tiré la sonnette d’alarme concernant l’arriéré dans le traitement des dossiers du FAM. D’après son enquête, les choses ne sont pas près de s’améliorer : le traitement des dossiers prend plus de trois ans en moyenne, le personnel fuit et l’expertise interne est limitée.
Le coronavirus n’est plus une excuse
Après qu’un reportage diffusé à la télévision l’année dernière a mis en évidence le calvaire des patients, le ministre Vandenbroucke a décidé de mettre sur pied une task force pour faire face à ce problème. Rien n’a pourtant changé depuis lors. « Le FAM a seulement commencé à traiter 30 % des dossiers, et lorsque j’ai demandé combien de personnes avaient été réellement indemnisées, je n’ai pas reçu la moindre réponse. La task force du ministre n’est clairement pas (assez) efficace », estime Depoorter. « Le coronavirus ne peut plus être invoqué comme excuse. »
Proposition de résolution
Kathleen Depoorter avait introduit une proposition de résolution visant à réformer le FAM, précisément dans le but de résorber ce retard. « Il apparaît une fois de plus que cette réforme s’impose de toute urgence. »