Les subventions fédérales à la police locale favorisent la Wallonie : « Une grave distorsion financière »

Le député fédéral Koen Metsu parle d’une « grave distorsion financière qui ne correspond pas à la réalité » et souligne la pénurie de personnel au sein des services de police flamands en raison du sous-financement. « Une situation d’autant plus regrettable que le nombre de recrutements augmente en Belgique francophone et que notre région est prête à agir. » 

La police judiciaire fédérale a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme : elle ne peut plus traiter certains dossiers criminels graves faute de personnel. « Ce n’est pas acceptable. »

Des ambitions vagues

Le député fédéral regrette dès lors qu’à un an de la fin de la législature, la ministre Verlinden se contente d’une ambition vague de redessiner le modèle de financement. « La ministre repousse le problème alors que sur le terrain, cela fait des années qu’on réclame des solutions et qu’on croule sous le travail. »

Économies d’échelle

La N-VA plaide depuis longtemps pour des économies d’échelle au niveau des zones de police locales, l’ancien ministre de l’Intérieur Jan Jambon ayant organisé une enquête à ce sujet dès 2018. Elle avait révélé une plus grande disposition de la Flandre par rapport à la Wallonie, Bruxelles refusant catégoriquement.

Joug fédéral

« Un élargissement des zones permettrait pourtant d’améliorer l’efficacité et le financement tout en apportant une solution au manque de personnel », explique Metsu. À terme, la N-VA souhaite évoluer vers une régionalisation totale des services de police. « Il est temps de se libérer du joug fédéral. La Flandre doit pouvoir déterminer les besoins de ses services de police avec son propre argent afin de permettre à ses agents de lutter efficacement contre la criminalité. »