Les propriétaires d’une maison à l’étranger ne peuvent pas bénéficier d’un logement social chez nous

18 avril 2019

« Quiconque possède une maison à l’étranger ne peut pas bénéficier d’un logement social. C’est une question d’équité. La liste d’attente est interminable, avec de très nombreuses femmes célibataires, des personnes qui ont réellement besoin d’un logement social. » L’ex-secrétaire d’État à l’Égalité des chances Zuhal Demir souhaite que l’on puisse également contrôler à l’étranger si une personne bénéficiant d’un revenu d’intégration a droit à un logement social. Elle propose de recourir à des entreprises privées dans les pays d’origine. « Nous pouvons actuellement effectuer des contrôles en Belgique, mais pas à l’étranger. Nous souhaitons modifier la législation en la matière », a expliqué Zuhal Demir dans De Ochtend.

274 millions d’euros d’allocations de chômage indues

Elle a une nouvelle fois dénoncé les allocations de chômage indues. Zuhal Demir avait déjà tiré la sonnette d’alarme il y a dix ans, mais n’a pas constaté d’amélioration depuis lors. « En 2009, 170 millions d’euros avaient été indûment versés. La facture grimpe désormais à 274 millions. Il s’agit d’allocations auxquelles les bénéficiaires n’ont pas droit. » Selon Demir, le problème se situe au niveau du système de paiement. « Dans ce pays, ce sont les syndicats qui sont chargés du versement des allocations de chômage. Nous devons remplacer ce morcellement par une institution de paiement centrale », a expliqué Zuhal Demir.

Mettre en œuvre le projet pilote anversois au niveau national

L’échevin anversois des Affaires sociales Fons Duchateau rejoint Zuhal Demir. « Dans le test électoral, le CD&V et tous les autres partis de gauche sont favorables à des contrôles plus stricts. Mais lorsque je lis les commentaires, je remarque que c’est apparemment pour des raisons purement électoralistes. Pour la base qui n’effectue pas de tests électoraux, la situation est différente. »

« En résumé, leur position est la suivante : "Nous sommes pour des contrôles plus stricts, mais uniquement si les pays d’origine le permettent." Cela n’arrivera jamais. Ils ne vont pas tuer la poule aux œufs d’or et refuser l’argent flamand. Nous devons prendre nous-mêmes l’initiative, comme les Pays-Bas. Le projet pilote que j’ai lancé à Anvers démontre qu’il est question de fraude dans 37 % des dossiers examinés. »

Nous devons agir pour les milliers de personnes qui se trouvent sur une liste d’attente et pour les contribuables qui paient pour des milliers de personnes bénéficiant indûment d’une aide.

Le contrôle est une question sociale. C’est aussi simple que cela. Zuhal Demir et Fons Duchateau ne comptent rien lâcher.

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