Les pays de l’UE veulent faciliter l’expulsion des migrants criminels : « Protéger nos citoyens »

23 mai 2025
Anneleen Van Bossuyt en Bart De Wever

Il doit devenir plus simple d’expulser les migrants criminels. C’est l’appel lancé par le Premier ministre Bart De Wever, aux côtés de huit autres dirigeants européens, dans une lettre ouverte.

« De nombreux dirigeants européens ressentent une profonde frustration face aux obstacles récurrents rencontrés lorsqu’il s’agit de traiter les cas de criminels en situation illégale qui abusent de l’ouverture de nos sociétés. Cela provoque également un vif mécontentement parmi la population européenne », explique Bart De Wever. « Cette lettre est un appel à prendre ce problème au sérieux et à agir avec détermination. Notre pays connaît malheureusement trop bien cette problématique. En tant que Premier ministre, je soutiens pleinement cette initiative. »

Dans l’émission De Ochtend, la ministre de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, a apporté des précisions sur cette initiative : « Aujourd’hui, nous échouons trop souvent à expulser des criminels illégaux, précisément à cause de la manière dont les traités internationaux sont appliqués. » Elle a cité l’exemple d’un homme ayant violemment agressé sa compagne devant ses enfants. Bien qu’il ait perdu son droit de séjour, son expulsion reste impossible en raison du « droit à la vie familiale ».

Le droit doit suivre le sentiment de justice

Selon Anneleen Van Bossuyt, ce type de situation va à l’encontre du sentiment de justice de la population : « Une personne qui commet de tels actes doit pouvoir être expulsée de notre pays. Nous devons à tout moment être en mesure de garantir la sécurité de nos citoyens – or ce n’est pas le cas actuellement. »

La lettre signée par les neuf États membres ne constitue pas une attaque contre les droits humains, insiste la ministre. « Cet appel n’a absolument pas pour but de vider les droits humains de leur substance, ni de chercher une dérogation générale. Il s’agit de trouver un juste équilibre entre ces droits et les responsabilités que nous avons aujourd’hui. Ce que nous demandons, c’est la possibilité de protéger ce qui est essentiel : la sécurité de nos citoyens. »

« Ouvrons le débat »

La ministre souligne que cette lettre vise à initier un débat européen plus large. « Nous appelons à une réflexion sur l’adaptation des règles, sans remettre en cause les fondements de la Convention européenne des droits de l’homme. Il faut donner aux juges un cadre juridique clair leur permettant de prononcer des expulsions tout en assurant la sécurité collective. »

« Les gens ne comprennent plus cette situation. Et si le système judiciaire perd sa crédibilité, c’est toute notre société qui est mise en péril », conclut Anneleen Van Bossuyt.

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