Les partis européens traditionnels voient l’UE comme une machine à sous

« Les partis européens traditionnels voient l’Union européenne comme une machine à sous. » L’eurodéputé Sander Loones se montre critique sur certains dossiers européens. « Je ne pense pas que l’utilisation efficace de l’argent soit leur priorité. Il est évident que cela ne va pas améliorer le soutien envers l’UE. »

Des mots coûteux

Loones revient sur le discours prononcé par le président français Emmanuel Macron à Strasbourg. « Pour Macron, les États membres doivent verser plus d’argent à l’UE. Mais il ne dit pas que cet argent doit être utilisé efficacement et correctement. En tant que président français, il est le mieux placé pour donner l’exemple en s’exprimant sur ce cirque ridicule qu’est le déménagement mensuel vers Strasbourg. Un discours sans ambition concrète, mais avec des mots coûteux, littéralement. »

L’élite européenne aboie mais ne mord pas

C'est cette semaine que le Parlement européen vote au sujet du budget européen. « Et qu’est-ce qu’il en ressort ? », se demande Loones. « Selon la Cour des comptes européenne, 4,2 milliards d’euros de subventions européennes n’ont pas été attribués selon les règles en 2016. Mais les fractions traditionnelles au sein du Parlement européen vont approuver ces comptes. L’élite européenne aboie mais ne mord pas. Et certainement pas sa propre main. »

Une politique ferme

Les conditions de financement des partis politiques européens vont également être négociées. Sander Loones : « En 2019, les partis traditionnels souhaitent s’accorder 17 millions d’euros en plus afin de faire campagne pour les élections européennes. Les choses doivent changer. Nous n’avons pas besoin de jolis tracts, mais d’une politique ferme qui garantit la sécurité de l’Europe, réduit l’immigration et crée un climat sain pour l’emploi. Je ne vois pas non plus pourquoi l’argent européen devrait être distribué aux partis politiques alors qu’ils bénéficient déjà du soutien des États membres. »