Les mesures du gouvernement violet-vert renforcent la dépendance vis-à-vis des autorités et l’inactivité

2 décembre 2020

De bonnes intentions, mais surtout une augmentation des allocations sociales qui va renforcer la dépendance vis-à-vis des autorités et l’inactivité, et non des mesures concrètes et structurelles. Tel semble être le fil conducteur du gouvernement Vivaldi, notamment au niveau des Affaires sociales, du Travail, des Pensions et de la Lutte contre la pauvreté. La N-VA reste sur sa faim après les déclarations de politique des trois ministres socialistes Vandenbroucke (Affaires sociales), Dermagne (Travail) et Lalieux (Lutte contre la pauvreté et Pensions).

Inactiver au lieu d’activer

« Le gouvernement souhaite faire passer le taux d’activité à 80 % d’ici 2030. De bonnes intentions, certes, mais comment nos ministres des Affaires sociales et du Travail entendent-ils activer plus de personnes ? Telle est la question », se demande la N-VA. « Car les allocations de chômage vont être revues à la hausse, ce qui va réduire la différence entre le fait de travailler ou non. Ce n’est pas comme cela que l’on va inciter davantage de personnes à travailler, bien au contraire. Le gouvernement semble faire de l’augmentation des allocations sociales une priorité. Mais les dépenses risquent bien de déraper en l’absence de véritable politique d’activation. Car plus de personnes au travail, c’est également plus de personnes qui contribuent à notre Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . »

« Au niveau de la politique de lutte contre la pauvreté, la ministre compétente met elle aussi l’accent sur l’augmentation des allocations », explique la N-VA. « Si cette approche peut sembler sociale de prime abord, elle ne l’est pas du tout à long terme. Elle rend en effet les gens dépendants des allocations, sans aucune perspective. »

« On observe la même chose au niveau de la politique des pensions. Toutes les mesures de la ministre socialiste des Pensions se traduisent par plus de dépenses », explique la N-VA. « De bonnes intentions, car nous sommes évidemment favorables à l’augmentation de la pension minimum et à une garantie de revenu renforcée pour les personnes âgées. Mais la marge budgétaire est limitée et la question est de savoir si ces dépenses très élevées sont suffisamment couvertes sur le plan financier. »

Pas de réforme structurelle des pensions

La N-VA craint que la réforme structurelle des pensions si nécessaire ne se concrétise pas non plus : « Les injustices de certaines formules de pension ne seront pas corrigées. Aucun mot sur les dossiers sensibles des métiers lourds, de la fraude sociale, des emplois de fin de carrière, etc. Ou bien on se contente de dire qu’ils sont à l’étude. Et alors que nous avons besoin d’une politique volontaire et cohérente, les dossiers relatifs aux pensions sont répartis entre trois ministres au lieu d’un. C’est un signe qui ne trompe pas. »

La concertation sociale à l’arrêt

La N-VA s’interroge également sur le rôle des partenaires sociaux : « Nous respectons le dialogue social, l’importance du rôle consultatif des partenaires sociaux et la possibilité qu’ils ont de conclure des accords sociaux dans les règles. Mais ces dernières décennies, la concertation sociale s’est souvent traduite par des blocages et de l’immobilisme. Et rien n’indique que cela soit sur le point de changer. Un accord social qui ne prévoit que la distribution d’argent public ne constitue en rien une réforme durable servant l’intérêt général. On se refile la patate chaude, au risque de se retrouver bloqués dans des dossiers importants comme le gentlemen’s agreement. »

Ce gouvernement excelle dans les beaux mots. Mais dans les faits, les quatre années à venir risquent d’être une nouvelle occasion manquée de mettre en œuvre des réformes pourtant si nécessaires.

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