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Les gouvernements wallon et bruxellois continuent de bloquer les traités commerciaux

Pour qu’un traité commercial international puisse être ratifié, il doit être approuvé par l’ensemble des parlements belges. Si tout se passe bien en Flandre, c’est en Wallonie et à Bruxelles que cela coince souvent. Le Parlement flamand souhaite accélérer les choses et demande une ratification rapide par les autres parlements. « Cela pèse sur la prospérité de la Flandre », explique le député flamand Philippe Muyters, à la tête de l’initiative. L’Europe fait elle aussi pression.
Neuf procédures de ratification de traités commerciaux de l’Union européenne sont actuellement en cours. Les neuf traités ont été ratifiés par le Parlement flamand, mais pas encore par la Communauté française, la Région wallonne et/ou la Région de Bruxelles-Capitale. Pour deux d’entre eux, la Belgique est même le dernier pays à bloquer le traité. La Commission européenne fait elle aussi pression par l’intermédiaire du commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis et du Haut représentant de l’Union européenne Josep Borrell. C’est ce qui ressort d’un article de Politico daté du 3 février 2023.
Mauvaise figure à l’étranger
Les partis de majorité au Parlement flamand en ont eux aussi assez de l’attitude des autres entités fédérées. À travers une résolution, ils souhaitent accélérer la procédure de ratification. « Ces traités commerciaux sont d’une importance capitale pour l’économie flamande. Le blocage des autres entités fédérées laisse croire que la Flandre n’est pas un partenaire commercial fiable. La Flandre fait mauvaise figure à l’étranger uniquement parce que la Wallonie et Bruxelles traînent des pieds. Nous demandons une ratification rapide », explique Philippe Muyters.
Préserver notre prospérité en tant que terre d’exportation
« Nous sommes une terre d’exportation par excellence. En Flandre, les exportations ont représenté pas moins de 380 milliards d’euros l’an dernier. C’est ce qui crée notre prospérité. Si nous voulons la préserver, nous devons conclure des traités internationaux, car le blocage n’est dans l’intérêt de personne. Nous appelons les autres régions à nous aider à défendre notre prospérité en ratifiant rapidement ces traités commerciaux. »