Les étudiants en médecine flamands furieux à juste titre contre la ministre De Block après son revirement dans le dossier des quotas de médecins

24 avril 2019

À l’instar des associations étudiantes VSGO et VASO, la N-VA trouve inacceptable que la ministre de la Santé publique De Block cède une nouvelle fois face au chantage des francophones dans le dossier des numéros INAMI L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) est une institution publique fédérale qui organise les soins de santé, une partie de la sécurité sociale. L’Institut se compose de quatre services principaux : Soins de santé, Indemnités, Évaluation et contrôle médicaux et Contrôle administratif. Des représentants des travailleurs, des employeurs, des mutualités et des dispensateurs de soins travaillent pour l’INAMI. Plusieurs partis flamands sont faveur d’un transfert des soins de santé vers les communautés. INAMI pour les étudiants en médecine.

Les francophones refusent d’appliquer la législation

« Cela fait déjà 20 ans que la Flandre a mis en place un examen d’entrée pour les études de médecine afin de garantir la qualité et l’abordabilité de notre médecine », explique la N-VA. « Cela fait donc 20 ans que des aspirants étudiants en médecine flamands finissent déçus. Les étudiants francophones ne doivent passer aucun examen d’entrée. La législation vaut pourtant pour les deux communautés. Cela fait des décennies que la communauté française refuse obstinément d’appliquer la loi. Et on compte donc davantage d’étudiants diplômés en médecine que de numéros INAMI. »

Une solution sous la pression de la N-VA

C’est sous l’impulsion et une forte pression de la N-VA que le gouvernement Michel I avait enfin trouvé un accord dans le dossier des quotas de médecins. Avec pour résultat un projet de loi imposant aux responsables politiques francophones concernés de mettre en place un filtre et de réduire le surplus de médecins accumulé, la seule façon de permettre aux étudiants actuels d’obtenir un numéro INAMI.

La ministre De Block cède

« Maintenant que la N-VA ne fait plus partie du gouvernement, la ministre De Block cède à la pression du ministre wallon de l’Enseignement Marcourt. Elle avait pourtant annoncé au Parlement qu’elle n’accorderait pas de numéros INAMI tant que les francophones ne mettraient pas de filtre (comme un examen d’entrée) en place. Avec son arrêté royal, elle renonce à toutes les conditions. Et ce sont une nouvelle fois les étudiants flamands qui en pâtissent. Nous ne pouvons l’accepter », lance la N-VA.

Le dossier à nouveau sur la table après les élections

« Nous espérons que les étudiants flamands lésés attaqueront l’arrêté royal de De Block devant le Conseil d’État. Pour la N-VA, ce dossier doit être remis sur la table après les élections. Si l’on cherchait un exemple frappant de raison pour laquelle la Flandre doit pouvoir mener sa propre politique de santé, celui-ci est parfait. Si les francophones souhaitent prendre une autre direction malgré la législation, c’est à eux de payer la note. Car la surconsommation découlant du surplus de médecins en Belgique francophone est bien évidemment payée via le budget de santé fédéral. Le PS a lui-même participé à l’introduction de la loi fédérale à la fin des années nonante », conclut la N-VA. « Nous appelons pour finir les autres partis flamands à défendre leur point de vue de manière ouverte et claire. »

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