Les criminels non européens plus rapidement expulsés de l’UE

13 octobre 2016
Les criminels non européens plus rapidement expulsés de l’UE

Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken va présenter à ses homologues européens une proposition visant à retirer plus facilement le permis de séjour des criminels extra-européens ayant été condamnés à une peine de prison effective de plus d’un an dans un des États membres. Chez nous, les bases de cette proposition ont déjà été jetées l’année dernière à travers un projet baptisé Eurescrim. « Dans le cadre de ce projet, nous collaborons déjà efficacement avec l’Espagne », explique le secrétaire d’État. « Je souhaite maintenant élargir ce projet au niveau de l’UE. »

Francken donne l’exemple d’un dealer de nationalité marocaine disposant d’un permis de séjour espagnol et condamné à Anvers à une peine de plus d’un an. « Je ne pouvais jusqu’alors pas l’expulser. Ou plutôt : je l’expulsais en Espagne ou même au Maroc, mais après quelque temps, il se retrouvait à nouveau chez nous. Son permis de séjour espagnol lui permettait en effet de se déplacer partout en Europe. »

Depuis l’année dernière, nos services compétents examinent avec leurs homologues espagnols comment retirer les permis de séjour des criminels. « C’est un grand succès », estime le secrétaire d’État, qui souhaite maintenant étendre ce projet aux autres pays de l’UE. « Je pense que le soutien sera au rendez-vous car la lutte contre la criminalité est une priorité pour de très nombreux gouvernements. Nous sommes déjà quatorze pays. »

Une collaboration efficace

Ce projet présente l’avantage de ne pas nécessiter la création ou l’adaptation de lois pour trouver un accord avec tous les pays de l’UE. « Tout est déjà réglé du point de vue juridique », explique Francken. « Il n’y a plus qu’à faire la promotion du projet. Et c’est ce à quoi nous nous attelons depuis un an déjà. » Selon lui, le problème se situe au niveau de l’absence de véritable collaboration au sein de l’Europe. « J’ai choisi l’Espagne car celle-ci a procédé à de très nombreuses régularisations par le passé et compte donc énormément d’extra-Européens vivant sur son territoire. Et parce que beaucoup d’entre eux se rendent dans d’autres pays européens, surtout avec la crise qui sévit là-bas. »

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