Les centres de prise en charge des violences sexuelles placent les victimes au centre

9 novembre 2017

Jeudi, trois nouveaux centres ont ouvert leurs portes à Gand, Bruxelles et Liège. Les centres regroupent toute l'assistance disponible à une seule adresse. Un réseau de spécialistes dans les domaines médical, psychologique et juridique se tient prêt à aider les victimes. « Aujourd'hui, lorsqu’une personne cherche de l’aide, elle est envoyée d’un intermédiaire à un autre », explique la secrétaire d’État à l’Égalité des chances Zuhal Demir. « Ces centres placent enfin les victimes de violences sexuelles au centre ».

L'abus sexuel demeure un tabou dans notre société. 90 % des victimes ne dénoncent même pas le crime. Elles craignent la stigmatisation, se blâment ou ne veulent pas causer d’ennuis. En outre, la nature fragmentée des soins ne leur permet pas de raconter facilement leur histoire et d'exiger que justice soit faite. Les centres de prise en charge des violences sexuelles n’arrivent donc pas trop tôt.

Un modèle de soins entièrement nouveau

Il s'agit d'un modèle de soins complètement nouveau, qui a déjà fait ses preuves à l'étranger. En plus de l'aide médicale et psychologique aux victimes et à leur entourage, les centres recueillent et conservent des preuves. Les trois projets pilotes débuteront à l'Hôpital Universitaire de Gand, au CHU Saint-Pierre de Bruxelles et au CHU de Liège.

« Je ne souhaite à personne de s’y présenter comme victime », conclut Zuhal Demir. « Mais s’il le fallait, c'est le meilleur endroit possible pour commencer le processus de guérison, dans toutes ses facettes. »

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