Les autorités fédérales tardent à installer des panneaux solaires sur leurs bâtiments

13 mars 2023
Bert Wollants

Alors que le gouvernement De Croo prétend être « le plus respectueux de l’environnement de l’histoire », il tarde à faire installer des panneaux solaires sur ses bâtiments. C’est ce qui ressort de questions parlementaires du député fédéral Bert Wollants. Dès le début de la législature, Wollants avait interrogé le secrétaire d’État Mathieu Michel (MR) afin de le pousser à agir. Le résultat est décevant : début 2023, la Régie des Bâtiments n’a toujours pas la moindre idée de l’état ni de l’orientation des toitures, et encore moins des installations électriques. Il est saisissant de constater que la réponse du secrétaire d’État n’a pas évolué entre début 2021 et aujourd’hui.

« Alors que le monde entier a choisi de miser sur les panneaux solaires pour réduire les frais énergétiques l’année dernière, le gouvernement fédéral n’a pas pris la question au sérieux », explique Wollants. « Le gouvernement le plus respectueux de l’environnement de l’histoire est surtout le plus lent. Le gouvernement De Croo prétend avoir prévu 300 millions d’euros pour des investissements au niveau des bâtiments fédéraux, mais dans les faits, il ne se passe absolument rien. Le fait que le secrétaire d’État se cache derrière un manque total de connaissances de la Régie des Bâtiments depuis deux ans est assez évocateur. »

Attendre de voir

Pour Wollants, les actes du gouvernement ne correspondent pas du tout à ce qu’il cherche à nous vendre. Le secrétaire d’État Michel a depuis promis que des panneaux solaires seraient installés sur les bâtiments fédéraux en 2023, mais le député fédéral Wollants n’y croit guère : « Nous avons l’habitude d’entendre de telles promesses. Nous attendons de voir. »

Inacceptable

Ce n’est pas le seul point sensible pour le secrétaire d’État Michel : la Régie des Bâtiments n’a toujours pas de vision claire des prestations énergétiques de son patrimoine, d’après une question parlementaire du député fédéral Tomas Roggeman. En d’autres termes : aucun aperçu centralisé des bâtiments disposant d’un simple ou d’un double vitrage, aucune idée des types de systèmes de chauffage utilisés et aucun certificat PEB pour certains bâtiments. « Notre groupe insiste sur ce point depuis 2020, mais le premier audit n’aura pas lieu avant 2030. C’est inacceptable de la part d’autorités censées donner l’exemple. »

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