Le soutien de la N-VA au budget requiert une politique migratoire plus stricte et des économies

10 juillet 2019
Nouvelle augmentation des salaires nets en janvier grâce au tax shift

À la Chambre, la N-VA a décidé de voter contre le budget provisoire pour les trois prochains mois. Elle ne souhaite accorder son soutien que moyennant certaines conditions. « Nous ne voulons pas qu’une nouvelle politique soit financée en coulisse », souligne le groupe N-VA à la Chambre. « Le gouvernement résiduel doit faire des efforts afin de freiner le flux migratoire et doit lui-même se serrer la ceinture. »

Le gouvernement fédéral se trouvant en affaires courants, il ne peut pas dépenser plus d’un douzième du budget de 2018 chaque mois. Ce système des douzièmes provisoires implique également un vote tous les trois mois concernant le budget provisoire. Plus qu’une simple formalité selon la N-VA. Les défis budgétaires restent énormes et des réformes s’imposent.

Réinstaurer des quotas d’asile

134 millions supplémentaires ont déjà été dédiés à l’asile, ce budget étant 50 % supérieur à ce qui est prévu dans le budget des douzièmes provisoires. Le député Theo Francken plaide pour la réinstauration de ses quotas d’asile : « Afin de maîtriser les coûts, nous devons contrôler le flux à travers un quota, en donnant la priorité aux demandeurs d’asile vulnérables. Un tel quota a permis de réduire le nombre de demandes d’asile de 2750 en octobre 2018 à 1253 en décembre 2018. »

Économies nécessaires

Le gouvernement et le roi doivent eux aussi donner l’exemple. « Cela peut se faire à travers des économies sur les dépenses de cabinet et les salaires des ministres et en intégrant dans le budget l’indexation des dotations royales, soit 61 000 euros », explique le parti. Les députés N-VA soulignent également le déficit budgétaire au niveau de la sécurité sociale : « Si la même politique se poursuit, celui-ci s’élèvera à six milliards pour la période 2020-2024. Le gouvernement résiduel aurait déjà pu agir, mais n’a pas daigné mettre en œuvre les réformes convenues en matière de prépension et d’allocations de chômage. »

Le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme en tant que solution

La tâche s’annonce ardue pour le prochain gouvernement fédéral. « Un gouvernement majoritaire en Wallonie et minoritaire en Flandre sera immanquablement un gouvernement de taxes. Seul le confédéralisme offre des garanties d’administration efficace et économique, dans le respect du choix démocratique des deux côtés de la frontière linguistique », conclut la N-VA.

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