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Le secteur du tourisme en ligne n’est pas le Far West

La Commission européenne souhaite rendre le secteur touristique en ligne plus honnête, explique l’eurodéputée Anneleen Van Bossuyt avec satisfaction. « C'est une bonne chose. Il était temps que la Commission envoie un signal aux grands acteurs qui dominent le marché, et leur indique qu’il y a des règles à respecter. Il leur arrive souvent de tromper les consommateurs. Deux sites web sur trois affichent des prix erronés ou non fiables. La Commission entend lutter contre ce phénomène », explique Van Bossuyt.
Outre une plus grande surveillance des sites de réservation, la Commission souhaite mettre un terme à l’interdiction ou aux règles strictes en vigueur dans des villes comme Berlin, Barcelone et Bruxelles, qui empêchent de proposer une chambre à la location pour une courte durée via un site comme Airbnb. « Selon la Commission, ces règles sont contraires au droit européen à l’établissement d'une activité commerciale et à l’exercice d’un service », explique Van Bossuyt.
Des règles claires
Les mesures de la Commission s’inscrivent dans le cadre d’un plan européen plus large relatif aux plateformes en ligne comme Spotify, Uber, Trivago ou encore Airbnb. « Tant les États membres que les plateformes doivent comprendre qu’Internet n’est pas le Far West et qu'ils ne peuvent pas imposer les règles ou agir comme ils l’entendent. Si nous voulons un marché européen sain avec des applications créatives, nous devons définir des règles claires. Dans le respect du droit des consommateurs et sans freiner l’innovation. Sinon, nous continuerons de courir derrière les États-Unis. »