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Le secrétaire d’État Theo Francken souhaite un fonds d’urgence pour l’accueil des demandeurs d’asile
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Selon le secrétaire d'État à l’Asile et à la Migration Theo Francken, la limite de notre capacité d’accueil des réfugiés est progressivement atteinte. En l’absence d’une répartition équitable entre les différents États membres européens, il veut que la Belgique obtienne un soutien financier par le biais d’un fonds d’urgence européen. Pendant ce temps, le nombre d'enregistrements de demandeurs d'asile reste limité à 250 par jour. « Plus serait intenable et irresponsable », explique le ténor de la N-VA.
« Aujourd’hui, une poignée de pays d’Europe occidentale prennent en charge la majeure partie des demandes d’asile », constate monsieur Francken. « D’autres pays européens, comme l’Espagne et le Portugal, la Pologne et la République tchèque, sont les premiers à prôner la solidarité mais n’accueillent pratiquement aucun réfugié pour l’instant. Les États membres européens doivent être beaucoup plus solidaires entre eux, sans quoi, c’est la fin de l’histoire. »
« La situation actuelle est intenable, pour le budget belge également » prévient le secrétaire d’État, qui se voit confronté à une opération humanitaire sans pareil. « Le nombre de places d’accueil est passé de 16 000 à 28 000 en quelques semaines. Créer aussi rapidement tant de places, c’est du jamais vu. »
Limite : 250 par jour
Malgré les files d’attente de plus en plus longues à l’Office des étrangers (OE) et les appels récents en ce sens, Theo Francken n’est pas disposé à enregistrer plus de 250 réfugiés par jour. « Sans quoi, la qualité de la procédure d'asile est compromise. L’enregistrement, l’identification, la prise d’empreintes digitales : cela doit être réalisé correctement », précise-t-il. « Du reste, nous effectuons déjà 4 000 à 5 000 enregistrements par mois. Sur une base annuelle, c’est 50 % de plus que les chiffres les plus élevés que nous ayons connus. Et ces chiffres paraissent complètement invraisemblables quand on sait que certains pays européens ne reçoivent que 50 à 60 demandes d’asile par mois. Nous en recevons 250 par jour ! »
Sans compter que Fedasil, l’agence en charge de l’accueil proprement dit, doit pouvoir effectuer un suivi et prévoir à temps des places d'accueil. « Dans notre procédure d’asile, nous accordons la priorité aux familles avec enfants et aux demandeurs d’asile les plus vulnérables, comme les malades et les personnes âgées », conclut Theo Francken.