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Le secret gardé par la Commission européenne quant aux contrats pour un vaccin contre le Covid-19 est inacceptable et mine la confiance

La Commission européenne refuse au Parlement européen, et donc à l’ensemble des citoyens européens, l’accès aux négociations et aux contrats conclus avec des entreprises en vue de l’achat de vaccins contre le coronavirus.
Le chef de la délégation N-VA Geert Bourgeois déplore ce manque de transparence. « Tout particulièrement en ces temps de populisme, il faut garantir une clarté totale afin de susciter la confiance. Les citoyens doivent avoir la possibilité d’évaluer la qualité et le processus de ces investissements fondamentaux, payés avec l’argent public. »
Intérêts d’entreprise des producteurs
Dans le cadre de la publicité de l’administration, l’eurodéputé Geert Bourgeois avait réclamé des informations essentielles sur les contrats en vue d’un vaccin dès le 4 septembre. La Commission refuse en raison des intérêts d’entreprise des producteurs et de l’impact potentiel que cela pourrait avoir sur les négociations en cours.
Bourgeois a fait appel, mais la Commission ne s’est toujours pas exprimée à ce sujet. Et aujourd’hui, la commissaire Stella Kyriakides a fait une déclaration décevante en séance plénière.
Promouvoir la bonne gouvernance et la confiance
Dans un souci de bonne gouvernance, et afin de renforcer la confiance des citoyens envers la vaccination, il est essentiel de leur fournir des informations, estime Bourgeois. Le fait que la commissaire elle-même ait admis en fin de débat que « la transparence favorisait en effet la confiance » rend ce refus d’autant plus incompréhensible.
On peut comprendre la non-divulgation d’informations d’entreprise sensibles, comme les plans de développement et de production. Mais il est indispensable que la Commission donne des informations fiables sur les résultats des essais cliniques en cours de processus.
La déclaration très générale de la commissaire selon laquelle l’Agence européenne des médicaments « fera tout pour garantir la sécurité » ne suffit pas.
Qui est responsable ?
La réponse de la Commission ne suffit pas non plus en ce qui concerne les différentes responsabilités. Elle se contente d’expliquer qu’« il n’y aura pas de dérogation aux règles en vigueur » en matière de responsabilité.
Pour finir, Geert Bourgeois a demandé la diffusion des noms des membres de l’équipe de négociation afin de lever tout doute sur de potentiels conflits d’intérêts. La Commission, toujours si prompte à souligner l’importance de la transparence et de la bonne gouvernance, a également refusé.
« Ces questions ne doivent pas être prises à la légère. Tout particulièrement en ces temps de populisme, il faut garantir une clarté totale afin de susciter la confiance », conclut l’eurodéputé Geert Bourgeois.