Le Parlement flamand demande à l’UE de mettre un terme aux négociations d’adhésion avec la Turquie

9 décembre 2020

« Ces derniers temps, à travers sa politique et ses déclarations, le président Erdogan a parfaitement démontré que la Turquie n’avait pas sa place au sein de l’Union européenne », explique la N-VA, à l’initiative d’une résolution demandant à l’Union européenne de revoir fondamentalement ses relations avec le pays. Le Parlement flamand a approuvé la résolution à une large majorité en séance plénière. « Nous demandons explicitement à l’UE de mettre un terme aux négociations et à la procédure d’adhésion. »

Les relations entre la Turquie et l’Union européenne, et plus spécifiquement les négociations d’adhésion, figurent au programme du Conseil européen du jeudi 10 décembre. Ces négociations durent depuis quinze ans déjà. Ces dernières années, il est devenu parfaitement clair que le régime actuel n’entendait nullement satisfaire aux conditions lui permettant de rejoindre l’Union européenne.

La Turquie ne satisfait pas aux règles d’adhésion fondamentales

Pour commencer, la Turquie ne satisfait à aucune des règles d’adhésion fondamentales, comme le respect des principes démocratiques, des droits de l’homme et des minorités. Le Parlement européen a ainsi adopté différentes résolutions dénonçant la régression en matière d’indépendance du pouvoir judiciaire, de liberté d’association, de liberté d’expression, de respect des droits de l’homme et de respect de l’état de droit en Turquie.

La Turquie compromet ses relations avec l’UE dans les mots et dans les faits

La Turquie ne cesse par ailleurs de compromettre ses relations avec l’UE dans les mots et dans les faits. Quelques exemples :

Dans les mots :

  • Le président Erdogan s’est interrogé sur la santé mentale du président français Macron.
  • Il a qualifié les Pays-Bas de « fascistes et résidus du régime nazi ».
  • Selon lui, l’Allemagne n’est pas différente de ce qu’elle était durant la période nazie.
  • Et pour couronner le tout, il a émis une menace claire : « Si l’Europe continue, plus aucun Européen ne pourra plus faire un pas en sécurité dans la rue. »

Dans les faits :

  • À la recherche de gaz et de pétrole, la Turquie a violé la frontière maritime avec la Grèce et Chypre, y envoyant des navires de guerre.
  • Dans le conflit du Haut-Karabagh, la Turquie a eu recours à des djihadistes syriens contre les Arméniens.
  • Depuis l’invasion turque dans la province syrienne d’Idleb, le régime d’Erdogan ne respecte plus son accord avec l’Europe concernant la gestion du flux de réfugiés en provenance de Syrie.

Le Parlement flamand demande l’arrêt de la procédure d’adhésion avec la Turquie

Ces exemples, et bien d’autres encore, montrent que la Turquie mène actuellement une politique qui empêche tout rapprochement avec l’Europe. C’est pourquoi le Parlement flamand appelle l’Union européenne à reconsidérer ses relations avec la Turquie. « Nous réclamons également la fin des négociations et de la procédure d’adhésion et plaidons pour un nouveau voisinage d’affaires entre la Turquie et l’UE. Nous exprimons pour finir tout notre soutien envers la Grèce et Chypre face aux provocations incessantes de la Turquie », conclut la N-VA.

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