Le Parlement flamand appelle de manière unanime au cessez-le-feu dans le Haut-Karabagh

14 octobre 2020

Mercredi soir, le Parlement flamand a approuvé à l’unanimité une résolution relative à la situation précaire dans le Haut-Karabagh. Les députés condamnent l’escalade des violences, appellent à un cessez-le-feu immédiat et plaident pour une solution négociée au conflit, explique la N-VA.

La région du Haut-Karabagh, dans le sud du Caucase, est le théâtre d’un conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis de nombreuses années. Principalement peuplée d’Arméniens, la région appartient officiellement à l’Azerbaïdjan. En 1988, le conflit s’est mué en une véritable guerre. Après la dissolution de l’Union soviétique, le Haut-Karabagh a proclamé son indépendance en tant que république. Si la communauté internationale ne lui a jamais reconnu ce statut, le Haut-Karabagh est de facto gouverné de manière indépendante depuis 1991.

Violation de l’armistice

L’armistice de 1994 a plusieurs fois montré toute sa fragilité. Ces dernières années, les tensions se sont accrues et les violences ont repris, donnant lieu à des confrontations armées régulières au cours des dernières semaines. Sous la médiation de la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont accepté un cessez-le-feu dans la nuit du 9 au 10 octobre 2020 afin de permettre l’échange de prisonniers et de soldats tombés au combat, sous la supervision du Comité international de la Croix-Rouge. Les deux pays se sont également engagés à mener de réels pourparlers de paix sous les auspices de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Malheureusement, la trêve a été rompue quelques heures après, avec des bombardements sur Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh, notamment. Bilan : plusieurs dizaines de blessés et de morts.

Déminer une situation explosive

La N-VA qualifie ce regain de violence d’inquiétant. « En particulier à cause de l’implication directe de la Turquie, alliée traditionnelle de l’Azerbaïdjan. Il va falloir déminer cette situation explosive au plus vite. Le conflit a déjà fait plus de 30 000 victimes par le passé, on ne peut plus accepter que des vies humaines soient mises en jeu. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. »  

Une solution pacifique à travers des négociations

Le conflit politique du Haut-Karabagh ne peut être et ne sera pas résolu par la guerre ni la violence. Le Parlement flamand appelle les parties à se mettre autour de la table des négociations du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe en vue d’une solution pacifique.

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