Le Parlement européen se prononce sur l’accord avec le Mercosur

16 décembre 2025
mercosur

Le Parlement européen vote aujourd’hui sur un élément crucial de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur : l’activation d’une clause de sauvegarde pour les produits agricoles. Cette clause vise à protéger plus rapidement et plus efficacement les agriculteurs européens en cas de perturbation du marché provoquée par des importations en provenance des pays du Mercosur – le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay.

Ce vote s’inscrit dans le cadre de l’accord UE-Mercosur, négocié depuis plus de 25 ans. L’accord ouvre l’accès au marché européen à une région de près de 300 millions de consommateurs et vise à renforcer l’Union européenne, tant sur le plan économique que géopolitique, dans un monde en mutation rapide.

Une protection plus rapide pour les agriculteurs

Le Parlement vote sur la mise en œuvre concrète de la clause bilatérale de sauvegarde pour les produits agricoles sensibles. Celle-ci prévoit une surveillance renforcée du marché et permet une intervention rapide en cas de perturbation grave ou imminente. La Commission européenne pourra alors ouvrir une enquête et prendre des mesures de protection temporaires.

Un fonds européen de compensation d’au moins 1 milliard d’euros, entièrement destiné au secteur agricole, viendra compléter ce dispositif. L’objectif est de protéger les agriculteurs sans renoncer aux avantages du commerce international.

Pour la N-VA, la crainte d’une arrivée massive de produits agricoles en provenance du Mercosur est infondée. L’accord prévoit des quotas limités et des tarifs réduits, tout en respectant les normes européennes strictes et des mécanismes de sauvegarde clairs. D’après la N-VA, les scénarios catastrophes annoncés par le passé, notamment lors de l’accord CETA avec le Canada, ne se sont pas concrétisés.

L’eurodéputé Kris Van Dijck souligne l’importance de ces garanties : « La N-VA prend très au sérieux les préoccupations des agriculteurs. C’est précisément pour cela que la clause de sauvegarde est essentielle : elle concilie l’accès au marché avec la protection des secteurs vulnérables. Elle offre un levier supplémentaire à nos agriculteurs, en plus de la qualité exceptionnelle de leurs produits. »

Un enjeu stratégique pour l’Europe et pour la Flandre

L’accord UE-Mercosur va bien au-delà d’un simple traité commercial. Il offre aux entreprises européennes un meilleur accès à un marché jusqu’ici fortement protégé, ce qui pourrait représenter une économie annuelle de 4 milliards d’euros en droits de douane. Pour la Flandre, où un emploi sur trois est lié au commerce, l’enjeu est considérable.

L’accord joue également un rôle géopolitique important. Dans un contexte marqué par le retour du protectionnisme, la hausse des droits de douane et l’influence croissante de la Chine et d’autres puissances, la N-VA voit dans le libre-échange un levier stratégique.

La délégation N-VA au Parlement européen soutient donc le dossier. « Le libre-échange n’est pas pour nous une question idéologique, mais une nécessité économique pour une région ouverte et tournée vers l’exportation comme la Flandre, » déclare Kris Van Dijck. « Le commerce crée de la croissance, de la prospérité et des emplois de qualité. Pour nos PME, le principal potentiel de croissance se trouve hors de l’Union européenne. »

L’inaction n’est pas une option

Face à la baisse de la part européenne dans le PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB mondial et au déplacement du centre de gravité économique vers l’Asie, Johan Van Overtveldt, chef de la délégation N-VA, replace l’accord dans un contexte plus large : « Sans accord, nous laissons de facto le champ libre aux grandes puissances comme la Chine dans la région du Mercosur, avec des conséquences sur le climat, l’environnement et les règles du jeu. »

La délégation met en garde contre les retards paralysants : « Le protectionnisme est un luxe que des économies petites et ouvertes comme la nôtre ne peuvent se permettre. Les premières victimes seraient nos entreprises flamandes et nos familles. L’inaction n’est pas une option. Avec des garanties solides, Mercosur est une opportunité, pas une menace. »

L’accord UE-Mercosur offre une combinaison équilibrée d’opportunités économiques, de poids stratégique et de protection pour l’agriculture. Dans un monde incertain, la N-VA fait résolument le choix du commerce ouvert et d’une Europe forte sur la scène internationale.

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