Le non bruxellois aux négociations commerciales avec les États-Unis met en péril la prospérité flamande

15 avril 2019

« La Flandre est le moteur économique du pays et crée une immense richesse grâce à ses exportations. Bruxelles ne peut pas mettre en péril la prospérité flamande tout en l’invoquant en matière de solidarité économique. » Le ministre-président flamand Geert Bourgeois dénonce l’attitude de la Région de Bruxelles-Capitale, qui s’oppose à un nouveau mandat de négociation pour la Commission européenne en vue d’un accord commercial restreint avec les États-Unis.

La prospérité flamande en péril

L’ensemble des États membres de l’UE, à l’exception de la France (vote contre) et de la Belgique (abstention en raison du non de Bruxelles), ont donné aujourd’hui leur feu vert pour un mandat autorisant la Commission européenne à négocier un accord commercial restreint avec les États-Unis. La Belgique a dû s’abstenir suite au « non » de la Région de Bruxelles-Capitale. « Je trouve inacceptable qu’une région exerçant un rôle de capitale, dirigée par des néerlandophones et des francophones, mette en péril la prospérité flamande. Les États-Unis ne représentent par ailleurs que 1,34 % des exportations bruxelloises. Pour la Flandre, les États-Unis sont au contraire le premier marché extérieur à l’UE, le cinquième partenaire commercial mondial », explique le ministre‑président Geert Bourgeois. Les exportations flamandes vers les États-Unis représentent actuellement 16,1 milliards d’euros.

Solidarité en danger

Pour le ministre-président Bourgeois, Bruxelles mord la main qui la nourrit. « On estime que la Flandre doit être solidaire financièrement en raison de sa prospérité, mais on n’hésite pourtant pas à mettre en péril cette création de richesse. Nous connaissons très bien la position du PS, mais le fait que les partis flamands suivent eux aussi le Parti Socialiste à Bruxelles est inacceptable », conclut Geert Bourgeois.

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