Le nombre de transmigrants arrêtés augmente de manière inquiétante, mais le gouvernement fédéral ne bouge pas

9 janvier 2021

Le nombre de transmigrants arrêtés a augmenté de manière considérable le mois dernier. En cause selon le gouverneur de Flandre-Occidentale : le Brexit. La N-VA met en garde : « Les chiffres sont deux fois plus élevés que l’an dernier. Tous les signaux d’alerte devraient retentir. Et pourtant, le niveau fédéral ne semble guère s’en préoccuper. »

La N-VA a posé plusieurs questions au secrétaire d’État Mahdi. « Le secrétaire d’État Mahdi nous a renvoyés vers la ministre de l’Intérieur, alors qu’ils sont du même parti, qu’ils font face aux mêmes défis et qu’ils ont des compétences communes. Il a en revanche confirmé que le groupe de travail Transmigration serait relancé la semaine prochaine. La problématique n’est pourtant pas nouvelle. Il est hallucinant de devoir attendre des années pour relancer un groupe de travail efficace. C’est beaucoup trop lent, il est question de vies humaines », déplore la N-VA.

Lenteur et manque de transparence

Pour la N-VA, il est grand temps de se réveiller. « Les attentes sont élevées. Le bourgmestre de Bruges De Fauw semble enfin le comprendre et soutient la demande de renforcement de l’approche des transmigrants et leur transfert vers le centre fermé. Il a fait une proposition à la ministre Verlinden et au secrétaire d’État Mahdi lors de leur visite à Zeebruges au mois de novembre. Plusieurs mois après, il attend toujours une réponse. Toujours cette lenteur et ce manque de transparence... Nous aimerions bien savoir ce que contient cette proposition. »

Le CD&V souffle le chaud et le froid

Pour la N-VA, il est en tout cas clair que le secrétaire d’État Mahdi n’a pas l’intention d’enfermer les transmigrants. « C’est ce que l’on a pu lire sur son compte Twitter après sa visite du centre fermé de Bruges avec le bourgmestre. Quelle est donc la position exacte du CD&V ? Ils soufflent le chaud et le froid, sans plan défini. Une approche plus ferme de la transmigration s’impose de toute urgence. »

Plus de volonté

Pour la N-VA, les choses sont claires. Il est grand temps de faire preuve de volonté. Une collaboration sur différents fronts et à différents niveaux s’impose, ainsi que des initiatives concrètes. « Les transmigrants qui grimpent à bord de camions doivent être sanctionnés. Notre proposition de loi en ce sens n’attend que l’approbation de la Chambre », explique la N-VA. La N-VA souhaite par ailleurs éviter que le port de Zeebruges ne devienne le maillon le plus faible. « Nous devons surveiller et sécuriser le port de manière efficace afin d’éviter qu’il ne se retrouve dans une situation pire encore que Calais. Nous avons pour cela besoin d’un accord résolu avec les Britanniques. Cet accord doit nous permettre d’investir davantage dans la surveillance et la sécurisation du port et de nos parkings d’autoroute et d’augmenter les contrôles afin d’arrêter les transmigrants. »

La N-VA conclut : « Nous avons besoin de places dans les centres fermés afin d’identifier les transmigrants et d’accords de réadmission avec les pays d’origine. Seul un retour effectif aura un effet dissuasif. Mais si nous voulons réellement mettre un terme au trafic d’êtres humains, nous devons élaborer une nouvelle politique d’asile et de migration européenne sur le modèle australien. Toute autre approche ne serait que cautère sur jambe de bois. »

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