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Le navire bruxellois vogue sans boussole
L’accord de gouvernement bruxellois ne repose sur aucune base financière. Telle est la conclusion de Cieltje Van Achter après avoir écouté les réponses aux questions relatives à l’accord au sein du Parlement bruxellois. Le trou dans le budget de Bruxelles-Propreté « sera examiné dans le cadre des discussions budgétaires ». Les coûts liés à la gratuité des transports en commun pour les moins de 25 ans et les plus de 65 ans « seront examinés ».
Un demi-milliard d’euros
Outre ces faits préoccupants, la N-VA a appris lundi que le gouvernement bruxellois était à la recherche d’un demi-milliard d’euros afin de pouvoir présenter un budget à l’équilibre pour 2020 et que les principaux points délicats, à savoir la budgétisation de la mobilité et du logement, ne seraient abordés qu’au printemps.
Liste de demandes
Pour les non-spécialistes, il s’agit d’un montant non négligeable : environ 10 % du budget régional doivent encore être trouvés pour 2020. En outre, l’accord de gouvernement bruxellois ne repose visiblement sur aucune base financière. Il comporte une liste de demandes sans en connaître l’impact budgétaire. Le navire bruxellois vogue donc sans boussole.
Loin d’être exemplaire
La recherche de ces 500 millions d’euros n’est par ailleurs pas l’unique défi au niveau des finances publiques de la Région. Pour 2019, le gouvernement a ainsi réservé 460 millions d’euros du budget à des « investissement stratégiques présentant une valeur ajoutée économique ». Sur ce montant, 162 millions sont destinés à l’« entretien des tunnels », ce qui n’est pas vraiment un « investissement stratégique ». « L’entretien du patrimoine constitue l’une des principales missions des autorités. La question est de savoir si la Commission européenne ne va pas rejeter une telle approche. Cette méthode de travail est loin d’être exemplaire », conclut Cieltje Van Achter.