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Le multilinguisme commence par le respect du bilinguisme
« Pour la N-VA, le respect du bilinguisme légal est le point de départ du multilinguisme dans notre capitale. » Le groupe N-VA au Parlement bruxellois émet des réserves quant à la note d’orientation 2019-2024 « Promotion du Multilinguisme » du ministre bruxellois Sven Gatz. « Certaines des recettes proposées afin d’atteindre le multilinguisme sont selon nous contre-productives. »
Respect du bilinguisme
Lundi, le ministre Gatz (Open Vld) a présenté sa note d’orientation 2019-2024 « Promotion du Multilinguisme » au Parlement bruxellois. L’objectif est de rendre tous les jeunes Bruxellois de 18 ans trilingues. Si la N-VA salue cette volonté, elle émet tout de même certains réserves suite à la lecture de la note. « Nous sommes très heureux de l’instauration d’un débat linguistique de fond à Bruxelles et de pouvoir débattre avec nos collègues francophones de la meilleure façon de renforcer le néerlandais, le français et l’anglais. Certaines des recettes proposées pour atteindre le multilinguisme sont toutefois contre-productives et le respect du bilinguisme au sein des services publics n’est même pas une priorité. »
Aucune ambition
Pour la N-VA, le respect du bilinguisme légal est le point de départ du multilinguisme dans notre capitale. « La législation linguistique ne concerne pas des structures, mais des personnes qui, au quotidien, sont victimes de discrimination linguistique au niveau des services communaux, de la police et des hôpitaux. Le gouvernement bruxellois peut agir en cas d’infractions flagrantes à la législation linguistique mais refuse d’imposer ce pilier fondamental pour Bruxelles. Et cette note ne comporte aucune volonté d’améliorer les choses. Tout le monde doit devenir multilingue, mais apparemment, les services peuvent continuer de n’être proposés qu’en français. »
Des solutions pour les jeunes Bruxellois
La N-VA s’inquiète également des différentes priorités contenues dans la note. « La valorisation de la langue parlée à la maison, la formation d’enseignants bilingues ou la régionalisation de l’enseignement ne sont pas des solutions qui rendront les jeunes Bruxellois multilingues. Les communautés flamande et française doivent (continuer de) miser sur un enseignement linguistique performant à Bruxelles. L’échange d’enseignants néerlandophones et francophones pourrait aider. Pour l’enseignement néerlandophone à Bruxelles, l’accent doit continuer d’être mis sur le premier et principal défi : une bonne connaissance de la langue scolaire, le néerlandais. »
Nous espérons que cette note sera un bon point de départ pour lancer le débat linguistique à Bruxelles, y compris auprès des partis francophones, mais elle ne peut en aucun cas être un point d’arrivée pour la N-VA.