Le ministre-président Vervoort et le problème de la prostitution à Bruxelles : quel bordel

12 juin 2018
Le ministre-président Vervoort et le problème de la prostitution à Bruxelles : quel bordel

La Région bruxelloise est encore très loin d’une approche uniformisée de la prostitution de vitrine et de rue. Les trois principales communes concernées (Bruxelles-Ville, Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek) mènent chacune leur propre politique. Si dans le meilleur des cas elles ne collaborent pas, dans la pratique, elles se mettent souvent des bâtons dans les roues.

Aucune avancée

Depuis 2014, le ministre-président Rudy Vervoort (PS) est chargé, entre autres, du maintien de l’ordre, de la coordination des politiques de sécurité et de l’harmonisation des règlements de police dans la Région de Bruxelles-Capitale. Mais en mai 2017 déjà, il avait dû admettre à Johan Van den Driessche, président du groupe N-VA au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, qu’aucune avancée n’avait encore été réalisée. Un an plus tard, il a dû reconnaître après une nouvelle interpellation qu’il n’était pas encore parvenu à convaincre les bourgmestres concernés de la nécessité d'une vision et d'une approche communes de la prostitution. Ces bourgmestres sont pourtant membres du même parti ou partenaires de coalition.

« Quatre ans de discussions, et toujours pas d’avancée. Les travailleuses du sexe, qui se trouvent souvent dans une situation de vulnérabilité, sont les premières victimes. Et les riverains des quartiers concernés subissent quant à eux les nuisances qu’amène la prostitution. Cela démontre une nouvelle fois que la Région bruxelloise, avec ses 19 communes, ne fonctionne pas comme il faut », estime Johan Van den Driessche. « Une raison de plus de réclamer une région forte, tout en conservant les facilités de proximité. »

Un manque évident de leadership

Il ne suffit plus de constater et d’observer. Il faut agir de manière résolue et ferme, mais le ministre-président Vervoort ne parvient pas à convaincre les trois bourgmestres de la nécessité d'une approche commune. C'est un manque évident de leadership », conclut Van den Driessche.

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