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Le ministre-président Bourgeois préfère un « No Brexit » à un Brexit pur et dur

« Le scénario idéal est celui d’un No Brexit. » Le ministre-président flamand Geert Bourgeois a réagi au rejet de l’accord sur le Brexit par la Chambre des communes britannique mardi soir. L’UE et le Royaume-Uni se dirigent ainsi vers le pire scénario, celui d’un Brexit pur et dur. Geert Bourgeois garde néanmoins espoir. « Je répète et j’espère que le Royaume-Uni pourra revenir sur ce funeste Brexit », explique le ministre-président. Un Brexit pur et dur pourrait coûter 28 000 emplois à la Flandre.
Grande incertitude
Le rejet de l’accord sur le Brexit par les Britanniques renforce l’incertitude. Un « no deal » signifierait l’absence de période de transition et de règlement de la question de la frontière irlandaise, et la rétrogradation du Royaume-Uni au rang de simple pays tiers dans ses relations avec l’UE. Cette dernière possibilité est inconcevable pour Geert Bourgeois : « Même avec la Turquie, nous avons une union douanière. »
Concrètement, les conséquences d’un no deal seraient les suivantes :
- De très graves répercussions pour la Flandre. La KULeuven estime à 28 000 le nombre d’emplois qui risquent d’être perdus. Selon notre propre service d’étude, l’impact sur le PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB serait de -2,6 %.
- Le commerce reposerait sur les engagements conclus dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce.
- La libre circulation des personnes prendrait fin le 29 mars à minuit.
- Le transport routier, le trafic maritime et l’aviation risqueraient d’être perturbés par la disparition des règles et accords européens en la matière.
- Les étudiants et chercheurs ne bénéficieraient plus d’un accès privilégié au secteur académique britannique et inversement.
- Un trou apparaîtrait dans le budget de l’UE, avec de possibles répercussions sur les fonds existants.
No Brexit
Le ministre-président flamand Geert Bourgeois espère ne pas en arriver là. « La Flandre appelle les différents acteurs à prendre leurs responsabilités. Il est inconcevable que les relations entre l’UE et le Royaume-Uni soient entièrement régies par les règles applicables aux pays tiers. Il y a maintenant plusieurs possibilités : le scénario idéal est celui d’un No Brexit. Si ce n’est pas possible, il faudra rapidement chercher un autre accord. »