Le ministre étend les mesures liées au coronavirus dans les prisons : interruption de l’exécution de la peine au moins jusqu’au 15 octobre

9 juillet 2021
La Flandre n’abandonne pas les détenus toxicomanes à leur sort

Le ministre fédéral de la Justice prolonge à nouveau tacitement les mesures liées au coronavirus qui permettent aux détenus d’interrompre leur peine. Pourtant, il avait annoncé que toutes les peines seraient exécutées. La députée Sophie De Wit réagit avec mécontentement. « Dans la première phase critique de la crise, ces mesures étaient amplement nécessaires, mais un an et demi plus tard, elles ne sont plus vraiment justifiables. »

Au début de la crise du coronavirus, au printemps 2020, un certain nombre de mesures ont été prises pour éviter que le virus ne fasse de nombreuses victimes au sein de la communauté fermée d’une prison. Les visites physiques et les modalités de la peine telles que la permission de sortie ont donc été suspendues. De plus, les prisonniers qui étaient à moins de six mois de la fin de leur peine pouvaient également être libérés. Mais encore, les personnes condamnées à des peines de maximum dix ans (!) de prison pouvaient bénéficier d’une interruption de leur peine. Sans aucune condition digne de ce nom, les prisonniers pouvaient rentrer chez eux temporairement. Le flou persiste sur la suite de leur peine de prison.

Le ministre affirme que toutes les sanctions seront appliquées, mais fait le contraire dans la pratique.

Ces mesures ont été prolongées presque à chaque fois par accord tacite. Toujours par arrêté royal publié par le ministre Van Quickenborne. Cette fois par contre, sans les habituelles longues apparitions dans les médias du ministre.

« C’est ce qui est si irritant », explique la députée Sophie De Wit. « Il y a un fossé entre les paroles et les actes du ministre. D’une part, il annonce en grande pompe que toutes les peines, même les peines de 15 jours de prison, seront exécutées. D’autre part, c’est exactement le contraire qui se produit : il prolonge la suspension des peines au moins jusqu’au mois d’octobre, ce qui signifie que les peines de prison sont encore moins exécutées que maintenant. Dans la première phase critique de la crise, ces mesures étaient amplement nécessaires, mais un an et demi plus tard, elles ne sont vraiment plus justifiables, d’autant plus que la grande majorité de la population a déjà été vaccinée. »

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