Le gouvernement Vivaldi n’est pas aussi solidaire avec les victimes des tremblements de terre qu’il ne le prétend

« Annoncer treize millions d’euros d’aide mais n’en accorder en réalité que quatre supplémentaires, il fallait être vivaldiste pour oser le faire », déclare la députée fédérale Kathleen Depoorter.

Dans la semaine qui a suivi les terribles tremblements de terre en Turquie et en Syrie, les autorités fédérales ont annoncé débloquer cinq millions d’euros d’aide humanitaire pour les victimes syriennes. Huit millions devaient également être envoyés aux victimes turques. Cinq excellences fédérales étant responsables de la coordination de l’aide, il a fallu faire le tri dans toutes les informations relayées par les médias. Quoi qu’il en soit, il apparaît aujourd’hui qu’une grande partie de cet argent était en réalité déjà inscrite dans les budgets.

Argent destiné aux victimes de la guerre

Sur les cinq millions d’euros annoncés par la ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez et en grande partie destinés au Cross-Border Fund de l’ONU en Syrie, par exemple, quatre étaient en réalité déjà prévus dans le budget. « Il est difficile d’imaginer que la ministre ait été à ce point clairvoyante qu’elle ait su qu’une catastrophe allait se produire en Syrie. Ce pays est frappé par un conflit armé depuis des années et il est évident que cet argent était en réalité destiné aux victimes de la guerre », explique Kathleen Depoorter.

Prix d’achat inclus

La décision de libérer quelque huit millions d’euros pour un hôpital de campagne en Turquie témoigne elle aussi d’une certaine liberté de calcul. L’achat de cet hôpital pour un montant de cinq millions d’euros il y a deux ans mais sans reconnaissance internationale est en effet compris dans ces huit millions.

Marketing politique cynique

« Les ministres Vooruit se félicitent de la solidarité du gouvernement Vivaldi envers les victimes de Turquie et de Syrie. Mais en réalité, le montant est bien inférieur aux treize millions annoncés. Au total, ce ne sont que quatre millions supplémentaires qui sont prévus. La communication doit être honnête et correcte. C’est du marketing politique cynique ! », dénonce Depoorter. « Cette communication ambiguë montre une fois de plus que le gouvernement Vivaldi n’arrive plus à avancer. Au sein de la commission, quatre des sept partis de la coalition ont appelé à augmenter les montants destinés aux victimes. Mais du côté du gouvernement, on reste silencieux. »