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Le gouvernement Vivaldi compte toujours imposer la vaccination obligatoire au personnel soignant

Sous la pression du ministre Vandenbroucke, la commission Santé publique vient de démarrer les discussions sur la vaccination obligatoire du personnel soignant. « Il jette ainsi à la poubelle les contributions des différents experts », déplore la députée fédérale Kathleen Depoorter. Elle renvoie aux experts qui ont presque unanimement plaidé contre cette Obligation Une obligation est un prêt accordé à une entreprise ou à une autorité qui est remboursé avec un intérêt. Contrairement aux actions, la plupart des obligations ont une durée et un intérêt fixes. Cet intérêt est généralement payé annuellement. De ce fait, les obligations impliquent en règle générale un risque moindre que les actions. obligation lors de nombreuses auditions. L’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits humains (IFDH) vient d’ailleurs de s’ajouter à cette liste impressionnante d’experts et instituts faisant autorité. Kathleen Depoorter met en garde contre les conséquences d’une éventuelle vaccination obligatoire. « Le secteur a besoin de tout le monde. »
Une fausse bonne idée
La question de la vaccination obligatoire du personnel soignant a émergé en pleine vague Delta, alors que le virus faisait encore de nombreuses victimes et que notre système de soins était sur le point de craquer. Cela a rendu les partis de majorité du gouvernement De Croo très nerveux. Résultat ? Une série d’auditions d’experts invités tant par la majorité que l’opposition concernant l’utilité, la justification, la proportionnalité et l’opportunité d’une obligation vaccinale. Ils se sont unanimement prononcés contre. « Ils ont confirmé nos impressions : la vaccination obligatoire est une fausse bonne idée. Je me demande pourquoi le ministre Vandenbroucke insiste tant pour l’imposer au personnel soignant, jetant ainsi à la poubelle les avis de tous ces experts », explique Depoorter.
Hors de toute proportion
Elle met en garde contre les éventuelles conséquences d’une vaccination obligatoire pour le personnel soignant. « Dès le début des discussions à l’été 2021, j’ai souligné que le secteur en Flandre avait besoin de tout le monde. Sans même parler de la Wallonie et de Bruxelles. À cause d’une campagne de sensibilisation défaillante des autorités régionales, elles constituent la principale raison d’être de ce projet. De nombreux intervenants et organisations ont par ailleurs indiqué lors des auditions qu’un licenciement direct était hors de toute proportion. C’est pourtant inscrit noir sur blanc dans le texte de Vandenbroucke. Au vu des informations dont nous disposons aujourd’hui, veut-il vraiment licencier tous ces soignants et abandonner ainsi les patients à leur sort ? Il reste pourtant un immense retard à rattraper... »
Depoorter s’interroge tout particulièrement sur la position des autres partis de majorité. Ils semblent chercher à reporter le projet afin d’éviter de créer une situation délicate au sein du gouvernement. « Mais nos soignants, qui se sont tués à la tâche ces deux dernières années, méritent que la lumière soit enfin faite », conclut Depoorter.