Le gouvernement violet-vert souhaite franciser la police de l’aéroport de Zaventem

7 janvier 2021
l’aéroport

Le gouvernement fédéral souhaite créer une unité de police francophone à l’aéroport de Zaventem, avec un cadre supérieur d’officiers francophones. « Inacceptable », selon la N-VA. « Cela nous ramène vingt ans en arrière dans l’émancipation de notre Brabant flamand. La N-VA entend bien s’y opposer. »

Le bilinguisme amené à reculer

Les plans sont clairs. Après l’accord syndical, l’objectif est de rendre bilingue le service de police fédéral LPA BRUNAT (Zaventem) de la police aéronautique. Il n’est pas seulement question d’une division francophone à Zaventem, mais aussi d’un cadre supérieur d’officiers francophones. Une idée totalement inacceptable et jamais vue, selon la N-VA.

« L’aéroport se situe à Zaventem, une commune flamande unilingue. Il est donc normal de rechercher des néerlandophones capables de parler d’autres langues avec le public lors du recrutement », estime la N-VA. « Le recrutement d’une unité francophone est inacceptable vis-à-vis de la périphérie flamande. La francisation de la police aéronautique va nuire au bilinguisme de la police de Zaventem. On a l’impression que la francisation peut se poursuivre tranquillement... »

Seulement le français

Zaventem est le plus grand pôle économique du Brabant flamand et le principal pourvoyeur d’emplois, poursuit la N-VA. « Alors que l’économie est durement touchée par la crise du coronavirus, il est essentiel que des néerlandophones viennent renforcer la police aéronautique. Les agents néerlandophones peuvent démontrer leur connaissance du français et d’éventuelles autres langues afin de préserver la qualité du service. Pour de nombreux agents francophones, les choses sont claires depuis bien longtemps : le français et seulement le français. »

L’aéroport se situe en Flandre

Brussels Airport est en réalité la récupération belge de l’aéroport de Zaventem. L’aéroport est entièrement situé en Flandre et sur le territoire de la Région flamande, mais il s’agit de l’aéroport national, ce qui crée régulièrement des tensions dans la périphérie flamande. « Les routes aériennes peuvent survoler la Flandre, avec les nuisances qui en découlent, mais c’est Bruxelles qui en tire les bénéfices. Un aéroport bilingue est inconcevable », estime la N-VA.

Vingt ans en arrière

La dernière fois qu’une division d’agents de police francophones a été créée à Zaventem, c’était en 1998, lors de l’affaire Semira Adamu. Il n’y a aucune urgence pour le moment, estime la N-VA. « Jamais les choses n’ont été aussi calmes à Zaventem depuis des décennies. Et l’on souhaite maintenant franciser, et même créer un cadre d’officiers francophones. C’est hors de question. Jan Jambon s’y est opposé pendant des années en tant que ministre de l’Intérieur, mais les violets-verts et la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden l’approuvent maintenant. C’est incompréhensible. Depuis 1998, la province unitaire du Brabant a été scindée, tout comme BHV et l’arrondissement judiciaire. Un parquet de Hal-Vilvorde a été mis sur pied, et il faudrait maintenant rendre bilingue la plus grande unité de police du Brabant flamand. Cela nous ramène vingt ans en arrière dans l’émancipation de notre Brabant flamand. C’est inacceptable. La N-VA entend bien s’y opposer. »

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