« Le gouvernement résiduel ne doit pas ouvrir les vannes budgétaires mais les fermer »

9 octobre 2019

Le budget fédéral part à la dérive ! Le gouvernement en affaires courantes doit maîtriser les coûts en respectant les accords conclus avec la N-VA. « Malheureusement, le gouvernement résiduel ne respecte pas les règles du jeu démocratique. Au lieu de gérer les affaires, il mène une politique plus laxiste de manière active », dénonce la N-VA. « Le résultat est clair. Les coûts de la politique d’asile continuent d’exploser et les factures de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale augmentent. »

Le gouvernement en affaires courantes fonctionne sur la base des douzièmes provisoires. La dernière tranche pour novembre et décembre ayant été votée, nous avons maintenant un aperçu des dépenses totales budgétisées en 2019. Et ces chiffres confirment la dérive budgétaire.

Plus de dépenses que prévu

Qu’apprend-on ? En 2019, le gouvernement a budgétisé 3,8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires par rapport à ce qui était prévu dans le budget initial. C’est surtout au niveau de la sécurité sociale que les coûts dérapent, avec une hausse de 9,4 % (1,7 milliard d’euros). Le gouvernement résiduel aurait pu l’éviter en respectant les accords convenus.

Accords non respectés

La plus grande dégressivité des allocations de chômage avait été convenue dans le deal pour l’emploi mais n’a pas été mise en œuvre. Elle aurait pourtant permis une réduction du nombre de chômeurs et une augmentation du taux d’activité. Un accord avait également été trouvé dans l’accord d’été 2017 concernant la mise en place d’emplois d’intégration professionnelle. Cette mesure aurait rapporté 16 millions d’euros, mais n’a pas été mise en œuvre par le gouvernement résiduel. Idem pour le relèvement de l’âge RCC (prépension) à 59 ans. Cela aurait permis de générer 20 millions d’euros en 2019. Et je pourrais continuer ainsi pendant longtemps.

Des coûts supplémentaires au lieu d’économies

Au lieu d’économiser, le gouvernement en affaires courantes consent même des dépenses supplémentaires. La dotation de Fedasil a de nouveau été augmentée, de 14 millions d’euros cette fois. Au total, 410 millions seront dédiés à l’accueil des demandeurs d’asile cette année, soit 148 millions de plus que prévu en 2018 et dans le budget initial pour 2019. Voilà ce que l’on obtient avec un ministre de la migration qui ne respecte pas les accords convenus et refuse de mener des campagnes de dissuasion et d’instaurer des quotas d’asile. La N-VA ne l’acceptera jamais.

Dépenser l’argent de manière plus utile

La dérive budgétaire en matière d’asile aurait parfaitement pu être évitée. Et nous pourrions alors dépenser ces 14 millions de manière bien plus utile. La N-VA a donc introduit un amendement visant à transférer ces millions vers la défense et la justice. À Saffraanberg, 600 candidats sous-officiers sont en formation et ne peuvent même pas se doucher. À Arlon, ils sont littéralement dans la merde. Nos prisons doivent elles aussi être modernisées de toute urgence.

Flexibilité et confiance dans la police

Des investissements supplémentaires sont également nécessaires au niveau de la police. Ces douzièmes provisoires prévoient davantage de crédits pour plus de sécurité. Mais nous voudrions aller plus loin et accorder davantage de flexibilité et de confiance à notre police. Actuellement, le budget de la police fédérale est composé à 85 % des crédits de personnel, à 13 % des dépenses de fonctionnement et à 2 % seulement des investissements. Nous devons augmenter ces derniers en permettant à la police de transférer elle-même les moyens dans le cadre de ses budgets. Ce n’est malheureusement pas prévu.

Des primes linguistiques pour des personnes non bilingues

L’argent du contribuable doit être correctement dépensé. Nous ne comprenons pas qu’à Bruxelles, des primes linguistiques soient versées à des fonctionnaires qui ne sont pas bilingues. En juin, 32 millions ont été prévus à cet effet et les douzièmes provisoires viennent encore en rajouter. Pendant des années, le ministre Jan Jambon a adopté une ligne claire par rapport aux fonctionnaires à Bruxelles. Peuvent-ils recevoir une prime de bilinguisme ? Oui, à condition de prouver l’obtention d’une attestation linguistique. Nous demandons d’ores et déjà à la Cour des comptes d’assurer le contrôle.

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