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Le gouvernement ignore la situation catastrophique de la police judiciaire fédérale

Les procureurs généraux demandent au parlement fédéral une audience sur ce qu’ils décrivent dans une lettre comme « la situation catastrophique de la police judiciaire fédérale. » Ils ont déjà été éconduits par le gouvernement fédéral. « Nous faisons état du malaise qui règne au sein de la police judiciaire fédérale au niveau de la commission Intérieur depuis longtemps, mais la majorité a systématiquement rejeté toutes nos demandes. Espérons que le gouvernement ne restera pas sourd cette fois », déclare le député fédéral Koen Metsu.
Minuit moins cinq pour la police fédérale
Les problèmes de la police judiciaire fédérale sont connus depuis bien longtemps. Lors de la réunion du Conseil national de sécurité du 1er décembre 2021, des représentants du ministère public et de la police judiciaire fédérale avaient eu l’occasion d’en faire part aux ministres compétents et au Premier ministre.
Les problèmes sont immenses. D’après le président du Collège des procureurs généraux, il est actuellement impossible de mettre en œuvre le plan national de sécurité. Les autorités judiciaires seraient selon lui contraintes de faire des choix difficiles quant aux affaires à instruire et à poursuivre. Pour le commissaire général de la police fédérale, il est minuit moins cinq.
Cinq mois plus tard, le gouvernement fédéral n’a toujours rien fait
« La police fédérale et le parquet fédéral avaient tiré la sonnette d’alarme dès le 1er décembre dernier. Nous sommes cinq mois plus tard et le gouvernement n’a toujours rien fait. Notre demande du 15 février visant à entendre le commissaire général de la police fédérale a également été rejetée », explique Koen Metsu.
« Cela ne peut plus durer. Nous voulons entendre le chef de la police judiciaire fédérale et les procureurs généraux à la Chambre au plus vite. Les ministres de la Justice et de l’Intérieur doivent également élaborer un plan d’action face à ce malaise. La sécurité de nos citoyens est en danger. Il est grand temps d’agir », conclut Metsu.