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Le gouvernement fédéral doit suspendre son aide à l’UNRWA

Plusieurs pays ont récemment décidé d’interrompre temporairement leur aide à l’UNRWA, un programme des Nations unies d’assistance aux réfugiés palestiniens. Des fonds de l’ONU auraient en effet été utilisés lors de l’attaque terroriste du 7 octobre, et le personnel de l’UNRWA aurait été impliqué voire était au courant. D’après le Wall Street Journal, quelque 1200 collaborateurs de l’UNRWA à Gaza seraient des terroristes actifs du Hamas et du Jihad islamique. La députée fédérale Kathleen Depoorter réagit : « L’UNRWA doit se pencher de toute urgence sur ses opérations à Gaza, et le gouvernement fédéral doit suspendre son soutien financier à l’UNRWA en attendant. »
« Les accusations ne sont pas anodines », explique Kathleen Depoorter. « Cette affaire doit faire l’objet d’une enquête approfondie. En tant qu’organisation, l’ONU doit être au-dessus de tout soupçon si elle veut pouvoir exercer son rôle de neutralité. Si des éléments accablants ressortent de cette enquête, les Nations unies devront procéder à un nettoyage en profondeur de l’organisation. »
La Belgique continue de financer l’UNRWA
Le gouvernement fédéral devrait geler l’aide financière à l’UNRWA jusqu’à ce que l’enquête apporte des éclaircissements, estime Depoorter : « Du fait de la possible participation de collaborateurs de l’UNRWA au massacre du 7 octobre, plusieurs pays occidentaux (États-Unis, Pays-Bas, Italie, Canada, France, Royaume-Uni...) ont mis un terme à leur soutien. La Belgique, sous l’impulsion de la ministre de la Coopération au développement Gennez, ne l’a pas fait. C’est incompréhensible. »
Focalisation
« Nous devons adopter une vision objective et équilibrée du conflit au Moyen-Orient si nous voulons pouvoir initier une désescalade. Peut-être par sympathie pour la position palestinienne, cet équilibre est mis à mal ces dernières années. Il ne s’agit pas seulement d’un problème de l’ONU, mais d’une question sur laquelle les ministres Vooruit successifs se sont trop focalisés. Malgré les nombreuses mises en garde quant au risque que les moyens destinés aux Palestiniens se retrouvent entre les mains de terroristes potentiels, ils refusent d’enquêter sur le fond de l’affaire et affirment qu’il n’y a rien à voir et que toutes les preuves du contraire ne sont que des fake news pro-israéliennes. Il serait préférable de laisser toute propagande de côté et d’enquêter sur les faits en toute neutralité », estime Depoorter.
Chercher des alternatives
Les abus commis au sein de l’UNRWA ne doivent toutefois pas servir d’excuse pour mettre un terme à toute aide humanitaire aux habitants de Gaza. Depoorter : « Le gouvernement doit explorer d’autres solutions, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge par exemple, afin de faire parvenir à la population de Gaza une aide humanitaire sans passer par l’UNRWA. »