Le gouvernement bruxellois plaide pour des ambitions climatiques plus élevées alors qu’il n’atteint pas ses objectifs actuels

Alors que les gouvernements fédéral et bruxellois plaident pour des objectifs climatiques plus ambitieux à la Conférence de Glasgow, Bruxelles achète pour 2 à 3 millions d’euros de statistiques énergétiques renouvelables (électricité verte virtuelle) à la Lituanie. Elle n’a en effet pas atteint ses objectifs d’énergie renouvelable pour 2020. Pour l’avenir également, le gouvernement bruxellois estime que les objectifs seront impossibles à atteindre. La cheffe de groupe N-VA au Parlement bruxellois Cieltje Van Achter n’accepte pas que les contribuables doivent payer pour les ambitions irréalistes du gouvernement bruxellois et le manque de mesures concrètes pour atteindre les objectifs actuels.

« J’admets qu’il n’est pas facile pour un territoire urbanisé de produire de l’énergie renouvelable », explique Cieltje Van Achter, « mais je ne comprends pas que le gouvernement bruxellois ignore cette réalité uniquement pour préserver son image verte. Ce ne sont là que des apparences. »

Bruxelles va devoir dépenser plusieurs millions d’euros en statistiques énergétiques afin d’échapper aux amendes

D’après Van Achter, le gouvernement bruxellois est actuellement engagé dans une course aux ambitions. « The sky is the limit. Ce même gouvernement part pourtant déjà du principe que ses ambitions seront totalement irréalisables et que Bruxelles devra donc payer des millions d’euros à d’autres pays afin d’échapper aux amendes européennes. Pour l’objectif 2030 également, le ministre compétent Alain Maron prévoit déjà que de nouvelles statistiques énergétiques devront être achetées à l’étranger pour deux tiers de l’objectif total. Quel est l’intérêt pour le climat ? Et combien cela va-t-il coûter au contribuable à terme ? »

Plaidoyer pour une politique énergétique et climatique ambitieuse et réaliste

Cieltje Van Achter appelle le gouvernement bruxellois à ne pas se fixer d’objectifs irréalistes qui vont faire augmenter la note pour les Bruxellois. « Surtout quand on sait à l’avance que ces objectifs ne pourront pas être atteints. Je souhaite une politique énergétique et climatique ambitieuse et réaliste, dont les objectifs ne sortent pas de nulle part, mais peuvent être atteints à travers des mesures concrètes et étayées. Il est par ailleurs temps que le ministre Maron présente ces mesures, au niveau de la stratégie de rénovation notamment, car ses plans actuels sont loin d’être convaincants. »