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Le Data Governance Act de la Commission européenne arrive juste à temps

La Commission européenne vient de présenter une proposition de Data Governance Act européen. L’objectif est de créer un cadre pour le partage de données en toute sécurité. Cela devrait améliorer considérablement la disponibilité et la (ré)utilisation des données au sein de l’UE. « Nous nous réjouissons de voir l’UE prendre enfin des mesures afin de créer une économie des données solide. Il est minuit moins cinq », explique Geert Bourgeois, membre de la nouvelle commission parlementaire sur l’intelligence artificielle (AIDA).
Besoin d’un marché intérieur numérique
Le groupe N-VA au Parlement européen soutient entièrement le déploiement d’un véritable marché intérieur des données européen. « Le marché intérieur est notre plus grand atout et nous devons l’exploiter pleinement », explique Geert Bourgeois. « Nous avons besoin d’un climat européen favorable à l’innovation permettant à nos PME, start-up et scale-up de grandir. L’UE doit également promouvoir un marché des capitaux et investir beaucoup plus dans la numérisation et l’innovation. Il est plus que temps d’agir. »
Compenser le retard
L’UE accuse un retard considérable sur les États-Unis et la Chine en matière d’accessibilité des données. Nos chercheurs les plus prometteurs quittent l’UE afin de travailler sur les données d’Amazon et Google de ce monde.
Un petit nombre d’acteurs étrangers possèdent actuellement la majeure partie des données mondiales. Une situation particulièrement regrettable pour l’entrepreneuriat européen, la recherche et l’innovation, au niveau de l’intelligence artificielle notamment.
« Les intérêts en jeu sont fondamentaux », prévient Geert Bourgeois. « Le progrès économique, la souveraineté technologique, un cadre sûr pour les citoyens européens, la préservation de nos valeurs européennes... L’UE doit non seulement combler ce retard, mais aussi viser une position de leader mondial. »
À suivre…
Maintenant qu’une première proposition est sur la table, Geert Bourgeois va suivre la situation de très près. « Le diable est dans les détails, et ce ne sera pas différent cette fois-ci. Depuis le Parlement européen, je veillerai à ce que l’on maintienne un équilibre transparent entre la protection des données sensibles et la vie privée, d’une part, et l’accessibilité des données pour nos entreprises et les collaborations avec des pays tiers, d’autre part. ».