Le contribuable flamand ne peut plus continuer à payer pour les dettes du Sud

14 mars 2019

« Le contribuable flamand ne peut plus continuer à payer pour les problèmes des autres. » L’eurodéputé Ralph Packet s’oppose à la volonté du Parlement européen d’ancrer légalement le mécanisme européen de stabilité (MES) accordant un soutien financier aux États membres. « Verser de l’argent ne résout rien. Si un pays est incapable de rembourser ses dettes, il faut agir de manière structurelle. Tant que ce ne sera pas le cas, une épée de Damoclès restera suspendue au-dessus de la zone euro.

Bail-out pour les pays en difficulté

Pendant la crise de l’euro, plusieurs pays du Sud ont eu recours à des bail-outs. Des traités internationaux ont permis de mettre sur pied des mécanismes temporaires puis permanents, comme le MES. Par exemple, la Grèce a reçu depuis 2010 des prêts d’urgence pour la somme gigantesque de 289 milliards d’euros. Ralph Packet souhaite que l’Europe rétablisse à terme la clause de « no bail-out » afin qu’il n’y ait plus besoin de plans de sauvetage financiers sauvages : « La création de ces fonds d’urgence était contraire au principe de responsabilité individuelle des États membres et à la clause no bail-out du traité de Maastricht », explique l’eurodéputé Packet.

Respect des règles budgétaires

Le Parlement européen souhaite maintenant ancrer le MES dans un cadre légal de l’UE, avec pour mission principale l’octroi d’une aide financière aux États membres. « Le MES ne doit pas se concentrer sur les bail-outs, mais sur le respect des règles budgétaires et sur la réduction des dettes colossales des États membres. C’est la seule façon d’éviter les problèmes à long terme », réagit Packet.

Jouer avec le feu

Selon l’eurodéputé, un tel fonds empêche les États membres de prendre leurs responsabilités : « Tant que les Grecs savent qu’ils peuvent compter sur une assurance incendie européenne, ils peuvent continuer de jouer avec le feu. Ce sont les autres États membres qui paieront la note. Et cela coûte énormément d’argent au contribuable. En outre, pour de grands pays comme l’Italie, un bail-out est totalement irréalisable et inabordable », conclut Ralph Packet.

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