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« Le budget bruxellois part totalement à la dérive »

« Bruxelles célèbre un jubilé d’argent : cela fait 25 ans qu’un libéral y est en charge du budget. Le bilan est lamentable », déplore la cheffe de groupe Cieltje Van Achter.
Van Achter évoque notamment l’actuel ministre du Budget Sven Gatz. « La plus grande partie de la dette est apparue sous son administration. En cinq ans, elle a grimpé de 8,3 milliards d’euros. Et le pire, c’est qu’il ne s’en soucie absolument pas. Année après année, il a fait dérailler la dette. On est très loin de l’équilibre promis pour 2024. »
Descendre en flammes
Van Achter dénonce également la mise à l’écart du parlement. « Le parlement reçoit les comptes en retard chaque année. Seule la Cour des comptes les reçoit à temps, et elle se montre à chaque fois cinglante. La Cour des comptes descend également en flammes la proposition de budget 2024 de Gatz. Elle parle de "recettes fictives" et d’un "manque de transparence", tout en soulignant que Gatz est en train de démanteler le contrôle parlementaire. Ce ne sont pas des accusations légères. »
Mépris sans précédent
Il n’y aura pas non plus d’ajustement budgétaire cette année, une première depuis 1995. « Chaque année, le Parlement vote un ajustement budgétaire pour l’année en cours. Mais Gatz refuse de le faire pour 2023, ne laissant aucune visibilité sur le budget en cours. On observe pourtant des changements majeurs : les recettes sont inférieures aux estimations et les dépenses et investissements ont été réduits. Mais Gatz préfère cacher tout cela au parlement. Nous n’avions jamais vu un tel mépris pour l’une des fonctions fondamentales d’un parlement : approuver le budget. »