Le budget belge était déjà une catastrophe, et il le reste

30 mars 2023
Les revenus des pouvoirs publics supérieurs aux attentes

« C’est tout ? », réagit un Sander Loones déçu à la suite de l’accord budgétaire conclu par le gouvernement fédéral. « Le budget belge était déjà une catastrophe, et il le reste. Au lieu d’un déficit de 20,5 milliards d’euros, on se retrouve avec un déficit de... 20 milliards d’euros. C’est 5 milliards de plus que l’année dernière. Et le Premier ministre tente de nous vendre cela comme une réussite ? »

La Vivaldi a décidé de réaliser 1,75 milliard d’euros d’économies budgétaires supplémentaires en 2023 et 2024. « Un effort de 0,3 %, réparti sur deux ans... Et ce, alors que le FMI Le Fonds Monétaire International (FMI) a été fondé en 1945 et est actif dans le domaine financier. Cette institution internationale est gérée et contrôlée par les 188 États qui en sont membres. Outre une stabilité financière, une collaboration monétaire et le commerce international, le FMI promeut et soutient l’emploi, la croissance économique durable et la lutte contre la pauvreté en octroyant des crédits, en offrant un soutien technique, en dispensant des formations spécialisées et en prodiguant des conseils aux autorités. Il surveille également les tendances financières. FMI , la Commission européenne et le Bureau du Plan Le Bureau Fédéral du Plan (BFP) est une institution belge d’utilité publique. Le Bureau du Plan réalise des études et projections concernant des problèmes de politique socio-économique et écologique. Il met son expertise scientifique à la disposition du gouvernement, du parlement, des partenaires sociaux et des institutions nationales et internationales. Bureau du Plan nous expliquent que le déficit devrait être amélioré de 1 % chaque année pour remettre le budget en ordre, stabiliser la dette publique et éviter une condamnation par l’Europe », souligne Loones. « Les chiffres ne sont pas rassurants. Avec le gouvernement De Croo, plus personne n’est sûr de sa pension et plus personne ne sait s’il y aura suffisamment d’argent pour investir dans la sécurité, les soins de santé, etc. Si une nouvelle crise se présente, ce sera la catastrophe... »

Plus personne ne parle de réforme de la politique relative au marché du travail

« Pourquoi le gouvernement  Vivaldi ne fait-il  pas en sorte que chaque personne capable de travailler le fasse, en particulier en Wallonie et à Bruxelles ? », se demande Sander Loones. « Un taux d’emploi de 80 % ferait une différence de 14 milliards d’euros. Plus personne ne parle pourtant de réforme sérieuse du marché du travail au sein de la Vivaldi. Pendant ce temps, nos entreprises nous supplient de prendre des mesures supplémentaires. Elles se retrouvent abandonnées à leur sort, car le PS bloque toute avancée. »

L’addition est-elle bien correcte ?

« Alors que nous avons besoin d’économies structurelles, je constate une nouvelle fois que l’on privilégie des interventions uniques », analyse Loones. « De nouvelles dépenses pour 900 millions d’euros ont été annoncées. La Vivaldi mise en outre sur plus de 600 millions de revenus uniques issus des intérêts sur les avoirs russes gelés. Est-ce bien réaliste ? » Pendant ce temps, de nouvelles taxes à hauteur de 600 millions d’euros sont introduites. « La taxe supplémentaire sur les multinationales ? Plusieurs experts pensent qu’elle ne générera pas les 634 millions d’euros annoncés. »

Plus aucun contrôle

La Vivaldi parle de contrôle budgétaire. « Mais De Croo n’a plus aucun contrôle sur rien », résume Loones. « Le gouvernement fédéral ferait bien de prendre exemple sur le gouvernement flamand, qui est le seul du pays à être bientôt en mesure de présenter un budget à l’équilibre. »

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